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Variations de regard
19 avril 2014

Visite de la reine Fabiola au Sacré-Coeur d'Ixelles (1967 ? 1968 ?)

Je ne sais plus si j'étais élève en 4ème ou en 5ème primaire quand la reine Fabiola est venue visiter le Sacré-Coeur d'Ixelles. Elle a été accueillie rue du Tabellion, par une porte, après le n° 33 (dit aussi "La Porterie")  que l'on n'ouvrait jamais - quasiment qu'aux grandes occasions.

Arrivée de la reine Fabiola, années 60, rue du Tabellion, Ixelles

Les religieuses portent le deuxième habit que je leur ai connu. Le premier n'était pas très différent, sauf pour le voile, posé sur une coiffe tuyautée qui encadrait leur visage sur cinq centimètres de profondeur. Et qui remonte à la sainte fondatrice, Madeleine-Sophie Barat. Dans les années 70, elles ont endossé un habit plus simple, jupe courte, chaussures de type "Molière", puis, plus de voile.

L'élève en bleu marine porte un ruban rose, qui récompensait celles qui avaient eu trois croix en suivant. Il y avait la croix de la sagesse, celle de l'élève la plus méritante et la croix de l'ordre, (il s'agit là d'un souvenir approximatif) Je n'ai eu ce ruban rose qu'une seule fois, dans les premières années (c'était alors une simple cordelière, alors que sur la photo, c'est un large ruban de moire rose).

C'est la seule distinction qui restait, et qui rappelait les rubans qui permettaient de distinguer les élèves des classes différentes, au XIXème, les vertes, les bleues, les roses, etc. Un peu comme à la Légion d'Honneur, à Paris, ou carrément au XVIIème siècle, à Saint-Cyr, sous Mme de Maintenon. Pour ce genre de détail, la lecture des "Mémoires, souvenirs et Journaux" de la comtesse Marie d'Agoult m'a été infiniment précieuse.

Madeleine-Sophie Barat et des enfants

A côté de l'élève au ruban rose, il y a une "petite" de maternelle, et là, il y avait les roses et les jaunes, (filles et garçons), les plus jeunes, puis les verts, à peu près ex-aequo avec les jaunes, au point de vue âge, et enfin les bleus, avant d'entrer en primaire. Mademoiselle Marie-Louise était mon institutrice chez les verts, (la dame en civil, derrière les religieuses) et chez les bleus, j'avais Mme Jeanine.

Les plus grandes avaient été drillées, nous avions eu des répétitions dans le jardin à n'en plus finir (exceptionnellement, nous avions donc pu aller dans le parc des humanités), et nous étions en rang, au bord des allées que suivaient la supérieure, mère Van Roye, la reine Fabiola, ainsi que l'une ou l'autre dame d'honneur ou institutrice.

Sacré-Coeur d'Ixelles 1968-1969

La grande fenêtre à l'arrière-plan donne sur la cage d'escalier qui menait à la grande chapelle - où je n'ai aucun souvenir particulier, sauf une messe à laquelle assistait le médecin-pédiatre qui venait à la maison quand j'étais malade, et qui habitait près de chez nous.

Je pense que je me trouvais à peu près à cet endroit, à l'avant-plan de la photo, à gauche. Avec des gants blancs. Ce qui m'a frappée, c'est l'accent encore légèremet rocailleux de la reine, s'adressant à des petites, à côté de notre classe.

Lorsque tout a été fini, on a eu la permission d'assister au départ du cortège et de crier "Vive la Reine" en agitant des petits drapeaux. Retour en classe. Comme devoir, nous avions une rédaction devant raconter la visite. Et on nous a promis que le meileur travail serait envoyé au Palais.

J'ai fait ma rédaction en terminant sur l'excitation émue des religieuses, en ce jour solennel, mais je ne me souviens pas de mon résultat.

***

Dans les années 70, la reine Fabiola est aussi venue au Lycée Royal d'Ixelles, en primaire. Mais c'est là une toute autre histoire, beaucoup plus drôle, enfin, autrement, et beaucoup plus courte, une histoire encore à venir.

***

(Merci à Dominique Th. qui nous a communiqué ces photographies).

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Commentaires
B
Content d'avoir refait ce soir un petit tour chez toi.<br /> <br /> Content aussi d'y avoir retrouvé quelques uns de tes beaux textes de la grande époque de Paroles Plurielles.
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A
c'est bizarre, je n'ai pas connu ce système de couleurs et de rubans etc, et je n'en avais jamais entendu parler non plus!
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P
Si tu veux écrire là-dessus, ma fille, tu vas devoir améliorer ton style, arrêter internet et terminer ton manuscrit à Orval o;))) - Pour la bière et le fromage !
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Variations de regard
Variations de regard

Quartz Rose ou pas, je suis toujours Pivoine... Me revoici, avec, pour fil conducteur, des souvenirs de Bruxelles, des balades en d'autres lieux. Donc, musardons ensemble, un peu au hasard, nous verrons bien où nos pas nous mènent

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