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Variations de regard
3 septembre 2014

"Mes cahiers bleus" de Liane de Pougy...

... Est en voyage, quelque part, entre une des bibliothèques de la Ville de Bruxelles et la bibliothèque de ma commune, où je l'ai commandé.

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Je voulais commander aussi "Idylle sapphique".

"Idylle sapphique", le roman autobiographique de Liane de Pougy (née Anne-Marie Chasseigne) raconte sa liaison avec Natalie Clifford-Barney. Je ne le crois pas d'une qualité littéraire fabuleuse et je ne pense pas qu'elle l'ait fait finir "bien" -conformément aux usages du temps. Le saphisme était toléré, dans un certain milieu sans doute, faisait fantasmer la gent masculine, surtout... En assurant un beau succès de scandale à certains romans, comme "Claudine en ménage", commandité et signé par Willy, mais de la main de Colette.

En réalité, je ne sais pas comment il finit. Peut-être moins bien que ce qui exista dans la réalité. Puisque Liane de Pougy et Natalie Barney restèrent amies, même après le mariage de Liane avec le prince Ghika.

Ce livre a été réédité à la fin des années 70, il était en vente à l'Innovation (dont je fréquentais assidûment la librairie) et tout comme pour "Thérèse et Isabelle", de Violette Leduc, je l'ai pris cent fois en main, et cent fois, je l'ai remis en place, n'osant l'acheter.

En plus, je me disais, une courtisane... Bof !

Idylle sapphique

Natalie Barney à vingt ans, à l'époque de Liane de Pougy.

Natalie Barney

Liane de Pougy à la Belle Epoque

Et comme à vingt ans, je n'étais pas très avertie, je ne pense même pas que je savais très bien ce que c'était qu'une courtisane. J'avais quelques lueurs sur la question parce que mon premier centre d'intérêt, là-dedans, c'était Renée Vivien et que Renée Vivien avait eu des relations avec Emilienne d'Alençon -une autre courtisane de l'époque. Et avait aimé Natalie Clifford-Barney, à son grand désespoir (mais pour pour le plus grand bonheur de la poésie féminine).  Il n'y avait pas encore de "Secrets d'histoire" d'ailleurs, ni de Stéphane Bern, pour consacrer une émission aux grandes "Horizontales" parisiennes de la Belle Epoque (belle, pas pour tout le monde, bien sûr!)

Et je ne connaissais pas non plus Jean Chalon, le biographe français de ces dames.

Donc, je n'ai jamais acheté "Idylle sapphique" et je ne peux même pas l'obtenir en prêt inter-bibliotèque, parce que, naturellement, il est dans un fonds spécial, donc, si je veux vraiment le lire, je devrais aller aux Riches-Claires (ou à la Royale). Je ne sais pas, mais je me demande si la bibliothècaire ne m'a pas regardée d'un air un peu bizarre, soit que je fasse de la parano, ce qui est probable et incroyable, à mon âge, soit que cela l'ennuyât de chercher une littérature aussi exotique.

(Surtout qu'après, elle a dû aller à la Réserve me chercher la biographie de Jenny Marx, "la femme du diable" par Françoise Giroud)...

Eh oui ! Je ne lis pas que Sarah Dessen (que j'adore, au demeurant, je devrais en reparler à l'occasion) ou Jennifer Weiner ou (pire encore !)

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Commentaires
P
Beaucoup de documents (des photographies, surtout) traînent aujourd'hui sur le net, à propos de Renée Vivien. Maintenant, son air extrêmement juvénile me frappe très fort, sans doute parce que j'ai le double de son âge. Tiens, c'est même curieux...
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A
J'ai connu Nathalie Clifford-Barney d'abord par Rémy de Gourmont, Renée Vivien par une étude sur la poésie grecque, Emilienne d'Alençon et Liane de Pougy, je ne sais plus par quel biais, mais toutes ces dames, et d’autres, m'étaient déjà connues l'année du bac, c'est amusant que vous vous y soyez intéressée aussi.<br /> <br /> J'ai presque été déçue quand Jean Chalon les a révélées au grand public...<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne me souvenais pas de la conversion de Renée Vivien.<br /> <br /> Quand je pense que j’attendais avec impatience l’an 2000 pour connaître les secrets cachés par Salomon Reinach, et que j’ai complètement raté l’échéance !
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Variations de regard
Variations de regard

Quartz Rose ou pas, je suis toujours Pivoine... Me revoici, avec, pour fil conducteur, des souvenirs de Bruxelles, des balades en d'autres lieux. Donc, musardons ensemble, un peu au hasard, nous verrons bien où nos pas nous mènent

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