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Variations de regard
26 janvier 2015

Les Mardis de la philo...

C'est une série de conférences qui a lieu toute l'année (hors pendant les congés) - avec l'une ou l'autre conférence exceptionnelle. J'ai choisi d'assister à deux séries, un mardi sur deux. Première série, six poètes présentés par Michel Dupuis (philosophe portant plusieurs casquettes et non des moindres).

Le premier de la série étant Eugenio Montale (je ne connaissais pas et j'ai beaucoup aimé, je feuillette l'ensemble de son oeuvre dans Poésie Gallimard),

Rainer Maria Rilke - je connaissais, puisque j'ai lu les "Lettre(s) à un jeune poète", "Les poèmes à la nuit" offerts par un ami, dont j'ai retenu un poème, longtemps, parce que je trouvais qu'il s'appliquait bien à nous. De temps en temps, je découvre un écrit sur Rilke - comme hier, dans le volume "rue de l'Odéon" d'Adrienne Monnier.

D'après Michel Dupuis, Rainer Maria Rilke aurait séjourné en Suisse, dans le Valais, dans la région de Sierre, à peu près en même temps que Katherine Mansfield, à la fin de sa vie (elle est morte de la tuberculose, elle semble avoir été assez bien, pendant sa dernière journée où son mari l'avait rejointe (mari ou compagnon, je ne sais pas), elle est montée se reposer et... Fini.

On pourrait imaginer une rencontre - ce serait une jolie fiction, entre Rilke, qui avait aussi été secrétaire de Rodin, à Paris, et Katherine Mansfield, dont, par miracle, j'ai quelques oeuvres dans d'anciennes éditions. Que se seraient-ils dit? L'auteure de "Pension allemande" et de "La garden-party" ? J'ai lu quelques nouvelles de "Pension allemande", mais pas encore la "Garden Party". Tout ce que je sais, encore, c'est que Virginia Woolf l'admirait et que Katherine Mansfield a été en contact avec la Hogarth Press, la maison d'édition des époux Woolf.

km_portrait4

Ces livres dont j'ai curieusement hérité appartenaient au père d'un ami (encore), ancien professeur de grec et de latin, qui, pendant la guerre, était atteint de tuberculose et avait séjourné en Suisse (peut-être même à Davos). Il y avait même rencontré Roland Barthes, en cure, lui aussi. Il lisait beaucoup d'ouvrages d'écrivains tuberculeux ou ex-tuberculeux. Son père et son frère aîné en étaient morts.

Maladie sur laquelle planait un étrange silence, presque honteux. Alors qu'il n'y a vraiment pas de quoi - pas plus que pour le cancer. Même si la tuberculose était éminemment contagieuse. Ma mère avait coutume de dire que les tuberculeux sont gais et les cancéreux tristes. Elle avait de ces affirmations parfois discutables. Elle pouvait parler de la tuberculose, quoique je pense que ma grand-mère n'ait pas été particulièrement gaie à la fin de sa vie, mais que savait-elle de ce qu'on ressent quand on a le cancer? De fait, on n'est pas gai, et il y a de quoi.

Et en parcourant sa biographie, je découvre que Rilke est mort en Suisse, lui aussi, mais de la leucémie...

Mais ceci ne dit rien de leurs oeuvres respectives, or, il faut, dit-on, s'en tenir au texte...

Rilke_and_Klossowska_at_Chateau_Muzot_1923

Rainer Maria Rilke et sa compagne, Klossowska, au Château Muzot, dans les années 20

(c) WIKIPEDIA.

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Commentaires
P
Certes, c'est ce qu'on nous a appris o;))) - toutefois, le 3 bien alimenté par le 2 peut donner naissance à de nouvelles oeuvres. Mais en lisant bien (même en lecture rapide), leur rencontre était peu probable... Il aurait vraiment fallu un très très grand hasard et encore, rien ne dit qu'ils se seraient parlé.
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F
Oui, le texte d'abord, l'érudition et la biographie viennent après. :)
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Variations de regard
Variations de regard

Quartz Rose ou pas, je suis toujours Pivoine... Me revoici, avec, pour fil conducteur, des souvenirs de Bruxelles, des balades en d'autres lieux. Donc, musardons ensemble, un peu au hasard, nous verrons bien où nos pas nous mènent

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