Poème retrouvé
On me disait que tu m'aimais
Nous nous aimions à contretemps
A contrejour
A contre allée
A contre année
A contre vol
Tant à perdre de temps
On me dit que tu m'aimes
La nuit est noire sur le val
le lait s'absente des matins
M'as-tu écrit un jour
Je t'aime et je voudrais te rendre heureuse
On me dit que tu m'aimes
Et je l'attends le sort charmant
le magicien qui me délie
de la fée noire qui me coupe
Le mauvais sort m'a poursuivie
Et je lui ai tendu la main
C'était facile comme bras de fer
C'était l'enfer de nous pourfendre
On me dit que tu m'aimes
Et nous avons vécu si loin
Du plus loin qu'il se peut concevoir
Que vivre pour ceux-là qui s'aiment
On me dit que tu m'aimes
Mais me donnerais-tu le la
Pour un seul jour
Une seule année
Ou toute une vie
La porte ouverte du foyer
La clef de fa
Tendue dans ta main droite
On me dit que tu m'aimes
Peut-on aimer sans sou ni maille
Ni conjonction
Sans nuancer
Et sans passion
Peut-on aimer
Se rencontrer
Et rejouer
L'éternité de la séparation
Peut-on aimer
Ceux que l'on croit
Et puis aussi
Le misérable du chemin
Qui donc un jour
Ce téléphone !
L'on me disait que tu m'aimais...
Dans mon blogue "Mes carnets"...