Défi photo de Ma' (52-15)
La semaine passée, étant malade et mal en point, je n'ai posté aucune photo. C'était un mauvais dimanche. Je ne connais pas encore la couleur de celui-ci, il n'est pas très amusant (fort silencieux et gris, aussi froid qu'un dimanche de février, pour corser un peu la chaleur, mettons le four et le sèche-linge en route!)
Donc, voilà une photo sur le thème CLASSIQUE. Une photo on ne peut plus classique.
J'hésite entre deux photographies, une de la Grand-Place de Bruxelles (qu'y a-t-il d'original là-dedans?)
Ou celle-ci, peut-être...
Ab urbe condita...
En septembre 2014 (il y a des lunes et des lunes), j'ai fait trois promenades à Uccle avec un groupe d'amis.
Partis d'abord du parc du Wolvendael, ensuite du cimetière d'Uccle, au Verrewinkel, nous avons erré dans les parcs et les réserves semi-naturelles ou naturelles d'Uccle. Ici, nous abordions le plateau de l'Avijl, où j'ai fait beaucoup de photos très plaisantes (c'est un lieu verdoyant et passionnant, un peu bobo aussi parfois, bien sûr) et d'autres (photos), qui ont un sens beaucoup plus personnel.
Une des membres de notre petit groupe nous a "quittés" récemment.
Ma famille maternelle est originaire d'Uccle Saint-Job. Je ne pense pas que cela remonte à x générations, mais en tout cas, mes arrière-grands parents maternels y tenaient une forge (pour mon arrière-grand-père qui la tenait de son propre père) et un café de village, que j'ai déjà évoqué, car il fut le lieu de la rencontre entre mon grand-père et ma grand-mère, (le 21 juillet 1918) "A la barre de fer".
Ma maman à droite (née en 1924) et ma tante (née en 1921) posent devant la fenêtre, vers 1930, je suppose.
Fait amusant, de ce café, il reste une chaise, de style Thonet, - ou style café- qui se trouve chez mon fils et dont il ne prétend pas se séparer, lui qui me fait des sermons sur mon attachement aux objets... (Cette photo n'est qu'un exemple puisé sur le net, et la nôtre est peinte en blanc). Etrange destinée des objets tout de même. Elle est restée longtemps dans la salle de bains de la maison de mes parents, à côté de la baignoire, assez confortable pour y "sécher" emballé(e) dans des draps de bain et puis, je l'ai annexée au profit de mon fils, alors qu'il était tout petit.
Nous prenions nos repas sur des chaises pliantes, et lui sur la chaise dite "Thonet".
L'église de Saint-Job, dont on aperçoit le clocher et le dôme, date de 1913. Je ne l'ai jamais trouvée extraordinaire, je n'ai pas eu l'occasion de m'y rendre souvent, sauf pour un mariage familial, puisque ma première belle-soeur habitait également à Uccle. Cette cérémonie et la fête qui a suivi ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable (ou alors, dans l'autre sens). Mon "cavalier" d'alors est aussi décédé (décidément). Je n'en étais pas bleue non plus. Le seul, à la rigueur, dont j'aurais pu "être bleue", n'était d'ailleurs que rarement présent. Bref.
Mes parents s'y sont mariés en janvier 1950, on voit donc qu'une partie de l'histoire familiale s'y déroule. Je sais que ma cousine (qui habitait non loin) ne l'aimait pas et que le son des cloches lui donnait le cafard.
Du côté de mon père, une grande-tante (et je ne me souviens même plus de son nom, ce devait être "tante Lucienne", l'épouse de "l'oncle Maurice"), y a habité longtemps avec les deux cousins de mon père (si je ne me trompe).
Edit de 21h07, en mettant de l'ordre dans les fabuleuses photos de vieux trams à Bruxelles, (c) Musée du Tram de Bruxelles - Trammuseum, je retrouve deux photos de tramway(s) à Uccle, place Saint-Job, en 1931 (ma maman avait 7 ans), et au terminus de l'actuelle ligne 92, Vieille rue du Moulin.
On reconnaît le clocher de l'église et un tout petit bout du dôme.
Je ne sais de quand date la photographie, mais je me rappelle cette anecdote que ma mère me racontait. Quand mes grands-parents ont décidé de faire l'exode, ils sont allés prendre le tram Vieille rue du Moulin, avec leurs bagages, et, malheureusement, le tram est passé devant la maison. Ma grand-mère pleurait et ma mère s'est juré de ne jamais faire d'exode -plus tard. Mais il n'y a plus eu de guerre -de son vivant et en Europe, Dieu merci!
Celui-là suffisait amplement, d'autant qu'ils ont passé la nuit immobilisés dans la gare de Gand, en proie aux bombardements. Attendant leur dernière heure. Un contemporain de ma mère, Marcel Liebman (né en 1929, par ailleurs un de nos anciens "voisins" quand nous habitions Ixelles) a écrit la même anecdote dans son livre de mémoires "Né juif".
Mes grands-parents se sont arrêtés à la frontière française ou pas loin, à Langemark, dans les Flandres, où ma mère a vu son "premier" avion allemand tomber en flammes. Lorsque, après la capitulation, ils sont repartis pour rentrer à Bruxelles, elle a oublié son journal intime dans le tiroir de sa table, dans la chambre de la ferme où ils s'étaient réfugiés. Elle n'a plus écrit après, du moins, pas de journal intime.
Mon père, lui, d'un an plus jeune, était à Préfailles, au sud de la Vendée, où il avait déjà passé des vacances auparavant.
Il lui est aussi arrivé quelques aventures, que mon frère a transcrites dans une courte fiction.