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Variations de regard
3 août 2015

Le 9 juillet 1977

Le 9 juillet 1977, un tram 32 s'engageait dans l'avenue Louise.

Comme on dit, c'est une motrice 7000 et quelque, de type PCC. La place Louise est aussi moche que maintenant, avec l'horrible immeuble de l'ONSS. 

La photo provient de la page facebook du musée du Tram de Woluwé.

32placeLouise

Il venait du pré-métro - la ligne 2 - à l'époque, qui comprenait les stations Rogier, Botanique, Madou, Arts-Loi, Luxembourg (ou Trône? Je ne sais déjà plus), porte de Namur, après laquelle se situait la trémie, pour déboucher dans une station provisoire, à l'air libre, avenue de la Toison d'Or. Là, les 101, 102 et 103 continuaient tout droit, le 103 vers Anderlecht, le 101 faisait le tour de la "Petite Ceinture" et le 102 allait à Molenbeek. Le 19 traversait aussi sans doute (je pense qu'il allait à Forêt) et seuls, le 18 et le 32 tournaient dans l'avenue Louise.

Où sommes-nous partis en vacances cette année-là ? Eh bien, nous ne sommes pas partis avant septembre. Ma mère s'était fait opérer du poumon, à St Pierre, en juin, et était en convalescence. Une amie avec qui je correspondais est venue en Belgique (au grand dam de ma mère qui ne l'a pas supportée, mais pas tout de suite), puis je l'ai accompagnée dans le Jura et c'est en septembre que nous sommes partis, en Bretagne - à Lesconil, tiens, voilà que je retombe sur l'actualité d'Adrienne.

Je n'étais pas brillante à cette époque. Je ne vais pas dire comment j'avais j'avais géré l'ULB, mais c'était pitoyable. Or, je pense y suivre des cours, via une association laïque. J'en rêve la nuit, au point que je me demande si c'est une bonne idée. Pourtant, je suis retournée à l'ULB, pour des expos, et je n'en suis pas morte. En ce temps-là, j'étais encore pleine d'illusions, même si j'avais un sacré coup dans l'aile. Pas qu'à cause de l'ULB d'ailleurs, je gage qu'autre part, c'aurait été exactement la même chose. Il m'a fallu attendre l'été et le mois de septembre 1979 pour sortir de ce marasme. Et j'avais plongé dedans plus d'un an avant.

Apparemment, il ne faisait pas très beau ce jour de juillet-là. Qu'est-ce que je pouvais bien faire? Je me le demande...

Tant que ma mère était hospitalisée, j'allais la voir fréquemment et nous lisions des romans amusants que la Croix-Rouge prêtait dont un roman plein d'humour, intitulé "Quatrième vicaire" - ou l'histoire d'un étudiant qui, pour gagner quelques sous, se faisait bedeau dans une église. Après, j'aidais à la maison comme je pouvais mais ma mère et moi n'arrivions pas à nous entendre en matière de ménage. Ou je devais être seule, et tout faire à mon idée (et je m'en sortais fort bien), ou je devais faire les choses comme elle le voulait, par A + B, et ça m'énervait copieusement. Donc, je faisais mon possible pour couper à la corvée ménagère, ce qui m'a valu, longtemps une réputation de piètre ménagère. Relayée volontiers par un frère peu enclin à me valoriser (sauf quand il est distrait - et qu'il voit à présent ce que je fais...)

C'est aussi l'époque où ma mère et ma tante se sont réconciliées, après un silence radio d'un an, et des lettres incendiaires venues de ma tante - tout à fait imméritées - (sauf si l'on admet qu'elles venaient d'une personne malheureuse et donc méchante, par moments). Elles ne se sont plus jamais brouillées, jusqu'à la mort de ma tante, mais des années après, c'est moi qui me suis brouillée avec mon cousin, aux premiers mots désagréables que j'ai entendus, j'ai raccroché le téléphone en disant que j'en avais assez et que c'était fini (je trouvais effectivement qu'il ne servait à rien de prolonger des malentendus vieux de plusieurs générations)...

Nous sommes toujours brouillés, même si, en 2002, nous nous sommes croisés entre St Pierre (d'où je sortais, à mon tour), et Bordet (où il travaillait, à ce moment-là) et où je me rendais d'ailleurs. Le reconnaîtrais-je seulement encore?

Voilà qui me turlupine !

On ne peut pas dire que le tram 32 de juillet 1977 me rappelle de bons souvenirs !

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Variations de regard

Quartz Rose ou pas, je suis toujours Pivoine... Me revoici, avec, pour fil conducteur, des souvenirs de Bruxelles, des balades en d'autres lieux. Donc, musardons ensemble, un peu au hasard, nous verrons bien où nos pas nous mènent

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