Courtelinesque...

Un jour, une amie romaniste avec qui je discutais parlait du problème de la dominance "néerlandophone" ou flamande va-t-on dire.

Je lui ai répondu, "eh bien, il faut épouser des flamands et faire beaucoup de petits flamands francophones".

je plaisantais bien sûr.

En tout cas, je n'étais pas sérieuse.

Le comble est que j'ai réalisé cette "prédiction" pour mon compte personnel. Involontairement. J'ai cru rencontrer un Modigliani, phtisie en moins, génie en sus, et version années 80, et c'était un véritable flandrien qui parlait français. Il était aussi assez "flamingant" (les pauvres flamands avaient été exploités par les Wallons, au XIXème siècle et les soldats flamands ne comprenaient pas les ordres en français en 1914 et étaient exécutés pour ça). Lorsqu'on arrivait à bout d'arguments, les discussions -impossibles- pouvaient se terminer en lancer de boîtes de fromage.

Mais nous avons quand même eu un enfant élevé en français, doué en langues, bon bilingue anglais - français, connaissant le néerlandais plus passivement, mais sachant le traduire en français. Et anti NVA et anti-régionalisation et communautarisation.

Bien que les autres pays d'Europe ne semblent pas se porter beaucoup mieux que nous, ils échappent quand même à ce magma invraisemblable résultant d'une schizophrénie aiguë et généré par la régionalisation de la Belgique.

Mais bien sûr, tout ça, ce n'est pas de la faute à Rousseau, c'est la faute au Piétonnier...

(NDLR, le piétonnier, c'est la piétonnisation du boulevard du Centre, qui va de la place de Brouckère à la Bourse, voire une rue plus loin, et qui est responsable de tous les maux actuels, et de la ruine future de l'hôtel Métropole ou du Comme chez soi - restaurant trois étoiles de la place Rouppe où, bien entendu, le commun des mortels va manger son sandwiche ou son hamburger+frites).