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Variations de regard
28 juin 2016

Des fleurs et des "macarons"

On le sait ou on ne le sait pas, j'ai un frère aîné (de sept ans)... Ca ne nous rajeunit pas, enfin bref, venons-en aux faits.

Ma première belle-soeur s'appelait Florence - comme l'iris de Florence et je l'ai rencontrée pour la première fois quand j'avais quatorze ans. Mon frère et elle se sont connus dans une haute école bruxelloise d'architecture du jardin et du paysage...  Elle avait trois frères cadets, dont un frère qui a été mon cavalier, à leur mariage - et qui est, comme sa soeur, déjà décédé... (Cela fait bizarre).

Après bien des aléas, ma belle-soeur a ouvert un magasin de fleurs avec une cousine, près de leur domicile, une jolie petite maison ouvrière à Uccle dans une non moins jolie rue qui s'appelait rue des Moutons. Ils n'y sont pas restés, et peut-être que c'est dommage.

Après, elle a ouvert un deuxième magasin de fleurs, chaussée de Waterloo, à Uccle, juste après le carrefour avec l'avenue De Fré, le magasin Acanthe. Plus tard, le magasin a été repris et elle a continué à y travailler, jusqu'au moment où la maladie l'a forcée à s'arrêter. Il existe toujours, mais je ne sais pas qui l'exploite.

Je mentirais si je disais que c'était une femme d'affaires, en revanche, elle avait beaucoup de goût. Elle était passionnée d'antiquités, était abonnée à Cent Idées, tricotait, cousait, décorait, ou rêvait de décorer... Elle faisait ses confitures, participait à des concours pour la plus belle bûche de noël... Elle aquarellait aussi, j'ai vu une de ses aquarelles beaucoup plus tard, sur le faire-part de naissance de mon petit-neveu (bientôt six ans).

Bref, elle s'est spécialisée dans les compositions florales absolument étourdissantes, d'un goût parfait, a lancé le "bouquet de la semaine", qu'on a vu "fleurir" partout (c'est le cas de le dire), et de temps en temps, quand mon frère était pris par son propre travail, elle demandait à mes parents d'aller livrer des fleurs pour une naissance, un anniversaire, une fête, que sais-je.

Au fait, plus tard, c'est elle qui a fait mon bouquet de mariée... Avec une base de pivoines roses.

Je suis même allée livrer un bouquet ici, à Anderlecht, derrière l'église Saint-Guidon, dans un bâtiment qui me paraît aujourd'hui antédiluvien (c'est devenu un espace multi-fonctionnel, centre de réfugiés, salles de réunion, etc.) où se trouvait la maternité de l'hôpital Sainte-Anne Saint-Rémi.

hopital sainte anne saint remi

Mais le clou, c'est quand nous sommes partis en voiture, à trois, mes parents et moi, par un doux samedi de juin, à travers la forêt de Soignes, verdoyante, lumineuse, merveilleuse... Livrer une composition florale de belle taille au restaurant Romeyer.  J'y pense parce que Pierre Romeyer est né le 28 juin 1930...  Je suis repartie avec la brochure du restaurant, sur laquelle j'ai longuement rêvé.

Peut-être est-ce à ce moment-là que j'ai écrit un poème à la gloire de la forêt de Soignes.

***

Aux toutes grandes occasions, nous aimions bien aller chez Claude Dupont, avenue Vital Riethuysen, à Ganshoren. Pour un de mes anniversaires, quand j'ai réussi mes études supérieures (avec ma grande dis' - pensons positif o;), etc.  A une époque, les tables de la salle de restaurant étaient revêtues de nappes d'un joli bleu. C'est le souvenir qui me reste, la couleur des feuilles vertes et dorées devfin septembre, et la lumière sur les nappes bleues, et les mets délicieux...

Et même les vins... Moi qui ne suis pas très boissons alcoolisées... Après quoi, quand on sortait, on avait mangé pour plusieurs jours.

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Commentaires
E
Je connais les quartiers nommés... ça fait plaisir, ce sentiment de "déjà vu" - partagé en grand nombre il est vrai :) -, cette familiarité des choses...
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W
Mes enfants sont nés à la maternité Sainte-Anne, ce sont des "dikke nek van Anderlecht".<br /> <br /> Je suis allé chez Claude Dupont avec des amis quelques jours avant sa fermeture, c'était très "classique". Mais je mange encore parfois de leur cuisine : leur dernier chef est le mari d'une des participantes de l'atelier de peinture sur soie de mon épouse.
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Variations de regard
Variations de regard

Quartz Rose ou pas, je suis toujours Pivoine... Me revoici, avec, pour fil conducteur, des souvenirs de Bruxelles, des balades en d'autres lieux. Donc, musardons ensemble, un peu au hasard, nous verrons bien où nos pas nous mènent

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