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Variations de regard
13 juillet 2016

Enfances

Il ne faut peut-être pas spécialement embellir le passé. Mais vous avez été une petite fille de 8, 9, 10, 11, 12 ans...

Le mois de juillet était souvent solaire et solitaire, vous partiez, vous et votre famille, aux alentours du quinze août.

Alors, en juillet, vous jouiez au fond du jardin. Enserré dans ses hauts murs, les murs entre les longues parcelles étroites étaient d'une hauteur accessible (vous pouviez grimper dessus, mais à vos risques et périls), le mur qui séparait les parcelles de la rue de l'Abbaye de celles de la rue Van Eyck faisait peut-être 2 m 50 de haut.

Parfois, la nuit, vous revoyiez les lieux, et il y avait toujours une petite route en terre, comme un ancien chemin de l'ancien quartier de Ten Bosch, qui longeait le mur. Où allait-il ?  Et le soleil, adouci par les marronniers immenses, faisait de jolies taches de lumière sur l'ocuba et le lierre du "fond du jardin".

***

Avec des tuteurs et des élastiques, vous fabriquiez un arc et une flèche et vous jouiez à Robin des Bois en tirant la flècbe improvisée en bambou, et en visant entre les cordes de la balançoire. Le petit voisin, debout sur son échelle, appréciait les coups.

Pendant ce temps, mon frère était parti -peut-être- quelque part, dans des séjours nature avec des amis, ou comme moniteur...

Après le dîner, la sacro-sainte sieste de votre mère, pendant laquelle elle somnolait avec un de ses livres préférés, fermement tenu en mains, après le goûter, elle vous emmenait "à la Plaine de Jeux". Traverser la chaussée de Vleurgat, descendre jusqu'à la rue des Mélèzes, et rejoindre la chaussée de Waterloo qu'il fallait traverser, là où il y avait une ancienne poste.

C'était une plaine de jeux publique, à côté d'une pouponnière ixelloise, pourvue de portiques, d'agrès, de "cages à poules", d'un bac à sable, d'une piscine vide, malheureusement, et d'espaces gazonnés où l'on pouvait courir et jouer.

plaine de jeux1

rue renier chalon

Vous y retrouviez d'autres enfants et vos jeux n'étaient peut-être pas très intelligents, mais vous vous amusiez. Votre mère tricotait, inlassablement, assise sur un banc, dehors ou sous un auvent, à l'abri des averses subites.

Je n'ai aucun souvenir de disputes, juste des jeux, du mystère, se cacher, des inventions simples, de la curiosité aussi... Et puis, vous rentriez à la maison.  L'été passait, agrémenté de lectures, de dessin, d'après-midi à la plaine de jeux, de promenades au Jardin de l'Abbaye ou au Bois de la Cambre, et, plus tard, de visites à la Bibliothèque d'Ixelles.

***

Je voudrais bien retrouver cette simplicité de vie. Mais je ne me vois pas allant dans une plaine de jeux ! Un parc? Ici, il y a le parc Astrid. Le temps hésitant... Je pourrais aller dessiner à la maison d'Erasme, dans le jardin médicinal, c'est un peu compliqué...

Hier, avec des amis, nous avons fait une balade, au Kauwberg, à Uccle (en partant du Verrewinkel), mais pris dans une averse diluvienne, nous avons été trempés en quelques minutes et avons rebroussé chemin. Naturellement, quand nous sommes arrivés à Saint-Job, au Cabestan où nous mangeons traditionnellement un spaghetti, il ne pleuvait plus.

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Commentaires
P
Oui, je connais bien cette église (écossaise) bien que je ne sois jamais rentrée à l'intérieur...
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W
Tiens, nous hier, nous nous sommes promenés dans les jardins de l'abbaye de la Cambre pendant les deux heures où nos petites-filles étaient au salon de coiffure. Il y avait des années que nous n'y étions plus allés (nous y avions attendu une amie écossaise qui assistait à un service religieux de l'église d'Ecosse, chaussée de Vleurgat)
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Variations de regard
Variations de regard

Quartz Rose ou pas, je suis toujours Pivoine... Me revoici, avec, pour fil conducteur, des souvenirs de Bruxelles, des balades en d'autres lieux. Donc, musardons ensemble, un peu au hasard, nous verrons bien où nos pas nous mènent

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