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Variations de regard
26 septembre 2016

Une passion

J'ai une passion sans mesure pour les vieux livres, les vieilles revues, les vieilles publicités, au point que lors d'une virée chez Oxfam ou aux Petits Riens de Namur (Belgrade, pour être précise), j'ai tenu longtemps en main une revue mensuelle reliée, "Votre santé", de l'année 1957...

Allais-je l'acheter ou pas? Je ne l'ai finalement pas fait, parce que j'essaie de sortir des livres de mon appart plutôt que d'en rentrer.

En réalité, c'est plutôt une histoire de vases communicants. Ca rentre et ça sort en parts égales, heureusement qu'il y a une boîte à échange de livres, à la Bibliothèque, j'essaie quand même d'en déposer plus que je n'en emporte.

Je craque d'ailleurs pour le graphisme, les couvertures, les photos, les croquis, aussi bien que pour le style (d'écriture).

Un exemple, j'avais la trilogie de la Comtesse de Ségur en deux (et puis en triple) exemplaires : les trois livres de la Bibliothèque Rose de mon enfance, dans lesquels j'ai appris à lire, puis ceux de Folio Junior -dont je n'aimais pas trop la couverture et enfin, l'oeuvre complète de la Comtesse chez Laffont (collection Bouquins). Bref. J'ai liquidé les anciens volumes de la Bibliothèque Rose qui tombaient vraiment en morceaux. En gardant les illustrations en couleurs.

J'ai dû aussi sacrifier un vieil album de Lisette, dont le papier, de mauvaise qualité et trop acide, s'effritait entre mes doigts.

Mais j'ai soigneusement gardé le roman complet illustré en couleurs, que j'adorais quand j'avais dix ans, "Le manoir du silence", de Bertrand de Sivray. Illustré par Louis Maitrejean, un illustrateur en vogue dans les années 30. Il me reste plusieurs albums de Lisette, heureusement, en meilleur état, et reliés avec soin. Nous les achetions à la Librairie des Petits Riens, rue Américaine, à Ixelles. 

le manoir du silence0

le manoir du silence1

(L'héroïne s'appelait Colette Fébert, était une fille de banquier et parisienne, son père subissait des revers de fortune, dus à des collaborateurs malhonnêtes, les époux tentaient donc de relever leur nom et leur réputation, en confiant leur fille unique à leurs soeur, beau-frère et cousins, habitant un manoir près de Toulon. Là, Colette trouvait une famille, Chantal, un peu infirme, toujours allongée, Anne, l'adolescente en jupe bleue, et deux garçons - l'un d'eux s'appelait Geo. Colette était une fameuse peste, mais, bien sûr, après avoir beaucoup regimbé, elle s'amendait et devenait un modèle de jeune fille).

***

Bref, dans les Cahiers du Jardin des modes cuisine, dont j'ai une jolie collection (mais incomplète), qui comprend ceux que ma mère achetait et dont elle s'inspirait pour les repas d'anniversaire ou ceux où l'on invitait des cousins... Que j'ai complétée par une série trouvée miraculeusement chez Evasion, un bouquiniste de la rue du Midi... J'ai même un numéro de 1951 !  Il y a les plats simples et habillés.

Le principe est le suivant : une viande, un poisson, des oeufs, des légumes, cuisinés de diverses manières, simplement, ou avec plus de fioritures, de crèmes, de décorations, etc. Et des thématiques - le barbecue, la cuisine des enfants, etc. Bien entendu, la femme est au foyer, et se doit de présenter un repas simple mais bon à son mari, quand il rentre du travail, sur une table joliment présentée. Hum.

Donc, j'ai scanné la dernière page du numéro 221, d'octobre 1965, où je vois un petit 33 F (est-ce que cela coûtait 33 francs chez nous? Mystère...) qui représente une publicité pour les repas pour bébé à base de FLORALINE. Enfant, c'était une publicité qui me fascinait. A mon avis, la raison doit être psychanalytique o;) Peut-être étais-je mentalement encore proche de l'âge des bouillies que l'on me donnait : à la vanille ou au chocolat.  Mais chez moi, c'était de la Phosphatine. Il est possible que si je m'en souviens si bien, c'est parce qu'on a dû garder des paquets ou des boîtes non entamées pendant un certain temps.

j'ai toujours ardemment désiré goûter au "Jour du Pudding", le gâteau aux raisins et aux fruits confits, qui  ne serait -somme toute- pas très compliqué à préparer, même maintenant.

Encore moins maintenant même - avec les mixeurs batteurs électriques, les moules en silicone et les fours à air pulsé...

floraline jardin des modes

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Commentaires
A
Lisette, je connais très peu ; mais j’ai passé de longs jours à la Bibliothèque nationale, celle de la rue de Richelieu, à lire de très anciens Semaine de Suzette.<br /> <br /> <br /> <br /> Le Jardin des Modes cuisine ! Toute mon enfance : ma mère l’achetait régulièrement et y abonnait les cousines qui nous invitaient pour quelques jours. J’y ai appris tous les trucs pour préparer sereinement un grand repas ("trois jours auparavant : vérifier la propreté, la netteté, de l’argenterie, des verres") ; et cette remarque pour un menu de fiançailles : « quel dessert plus charmant qu’un gâteau préparé par la jeune fille elle-même ! ». Il y avait aussi les cahiers Layette, avec, pour les plus anciens, le nom des bébés photographiés : « la petite Louise de la Falaise » , c'est à dire la future Loulou, en robe à smoks vers 1950 ! etles cahiers Enfants, avec les robes du jeudi, pour aller aux matinées de la Comédie-Française…<br /> <br /> <br /> <br /> Plats simples et habillés, je pourrais en parler pendant des heures…<br /> <br /> Et je revois très précisément les illustrations, les photos.
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C
Elle est extraordinaire cette passion, Pivoine !<br /> <br /> je n'aurais jamais eu l'idée de garder les illustrations en couleurs des livres de la bibliothèque rose, et pourtant c'est vrai que c'est une super idée !<br /> <br /> certains illustrés que tu présentes feraient ton bonheur dans le grenier de mes parents, il y en a plein...<br /> <br /> Bisous belle soirée<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
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A
quelques tonnes de romans roses, voilà ce qu'il me faudrait pour les soirées d'hiver :-)
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Variations de regard
Variations de regard

Quartz Rose ou pas, je suis toujours Pivoine... Me revoici, avec, pour fil conducteur, des souvenirs de Bruxelles, des balades en d'autres lieux. Donc, musardons ensemble, un peu au hasard, nous verrons bien où nos pas nous mènent

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