Vingt jours
Vingt jours sans écrire.
Je ne sais ce qui s'est passé, trop de fatigue sans doute. Deux jours par semaine, je fréquente des ateliers, de 9 heures à 16 heures. Cela veut dire me coucher tôt la veille, mettre mon réveil à 7 heures 1/2, me réveiller un peu avant, me lever avec des yeux de kikine de poupousse, me préparer, nourrir le chat, me faire un thé au gingembre (le café est imbuvable, si tôt le matin), m'habiller, ranger un minimum, et partir un peu avant 8 heures 1/2 pour être au métro 1/4 heure après et au lieu de rendez-vous à 9 heures.
Quand je rentre, j'ai juste la force de manger le sandwiche que je me suis acheté à midi, en regardant le Julie Lescaut du jour que j'ai enregistré (je peux tenir le rôle de la porte du commissariat ou de la main courante...) En me disant que les scénaristes ne se sont pas foulés quant aux éléments constitutifs des épisodes (mais on y retrouve parfois des acteurs qu'on aime bien).
C'est faire des efforts de socialisation... Eh oui... En plus de ce que je fais tout de même déjà d'habitude.
Et un jour sur deux, je dors, je mange, je soigne les yeux de mon chat...
Aller à un anniversaire des amis marcheurs - qui sont rentrés de Provence.
De nouveau Liège, une excursion SNCB, la Boverie avec la Rose et l'expo organisée par Liège avec Anne Sinclair sur le 21, rue de la Boétie, ou la galerie de son grand-père, Paul Rosenberg, une expo historique et didactique, avec des toiles de Picasso, Fernand Léger, Matisse et Marie Laurencin (mais pas que). De l'art "dégénéré" selon le nazisme, et de l'art allemand vraiment dégénéré (répondant au nouvel idéal national-socialiste) avec des toiles ayant souvent été peintes sous Weimar. Ceci vaudrait la peine d'être repris en détail, mais nous avons une blogueuse qui fait cela parfaitement et beaucoup mieux que moi, Tania (blogue Textes et prétextes, site de la LB).
C'est aller à la mer, un jour de grand vent, emballée dans des écharpes, et manger à la réserve naturelle de Uitkerke.
C'est se balader au Cinquantenaire, où mes pas m'ont menée ces derniers temps, avec leur paysage si totalement hivernal.
C'est passer du temps avec mon fils...
C'est aller au cours du soir où je réalise des affiches du film que l'on n'a jamais tournés. J'ai choisi de faire trois ou quatre affiches sur le thème d'Angélique Marquise des Anges. J'ai imaginé que l'on aurait pu tourner des films sur les volumes romanesques qui n'ont pas été traités au cinéma : Angélique / L'inquisiteur d'Aunis, venant du volume "Angélique se révolte, tome II" (elle vit à la Rochelle, comme servante d'une famille bourgeoise protestante, on se croirait au Rijksmuseum), Angélique et son amour (cela devient Angélique et les mutins du Gouldsboro - le navire "pirate" ou "corsaire" du comte de Peyrac, en route pour le Maine... Angélique Emigrante...)
J'oublie la séance chez le coiffeur, qui m'a redonné visage humain, après mon intervention de type "destroy" dans mes cheveux (hum!)
Et quand je suis trop fatiguée, me demander comment retrouver l'envie de l'envie de...
Mais quand j'ai fini cette énumération, je comprends que je n'aie plus envie de rien d'autre que de dormir...