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Variations de regard
25 février 2017

"Seuls les enfants nous permettent d'atteindre nos idéaux"

"Nur die Kinder sind für unsere Ideale reif"

"Charlie & Louise",

"Das doppelte Döttchen"

***

Un peu avant noël, j'avais enregistré un film (ou un téléfilm) allemand sur Arte - "Charlie et Louise", la critique disait "pour enfants". J'ai mis du temps à le regarder (mon programme de télé m'a gentiment avertie qu'il expirait dans six jours) et du coup, je l'ai regardé un soir, je suis restée sous le charme et l'ai encore regardé le lendemain.

Le film commence avec la séparation d'un couple... La rencontre avec les avocats... Ici, quelques joyeusetés entre les parents, quelques regards meurtriers, et un accord dont on ne sait pas grand-chose. 

Dix ans après, dans le gare de Berlin (réunifiée j'imagine, le film date de 1994). Une mère conduit sa fille, Louise, petit tailleur rose, capeline assortie, impeccable de la tête aux pieds, au départ d'un train pour un séjour linguistique en Ecosse, bourré de pré-ados chahuteurs. Embarqués par la "meneuse", Charlie, casquette à l'envers, lunettes de soleil, tee-shirt noir, son opposé exact.

Ce départ m'en rappelait furieusement un autre - j'avais treize ans et je partais à Vienne, avec la chorale de mon école, pour participer à un concours de jeunes chorales européennes. Mais je n'étais ni Louise ni Charlie o;)  Enfin, sans doute plus proche de Louise malgré tout.

Bref, après un long (mais beau voyage), (et quelques belles prises de vues de trains électrique et à vapeur), le groupe arrive au bord de la mer, en Ecosse. Louise voudrait bien avoir une chambre seule, mais elle écope du dernier lit dans le dortoir où règne l'insupportable Charlie. Au sortir des douches, Charlie et ses copines s'en prennent à Louise qui se défend bien, et les deux filles se retrouvent assises par terre, trempées, face à face, immobiles et stupéfaites: elles se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Une rapide enquête dans les papiers de Louise révèle à Charlie qu'elles sont nées toutes les deux à Berlin, le 22 août 1982.

Elles sont jumelles.

Commence alors leur recherche pour savoir ce qui s'est passé. La mère de Louise lui a dit que son père vivait en Australie (sans s'étendre davantage), le père de Charlie lui a dit que sa mère vivait... En Australie.  C'était cela l'accord parental, comme il y en avait deux, chacun est parti avec une fille...

On devine la suite: les deux jumelles essaient de comprendre, reconstitueront petit à petit ce qui s'est passé, se retrouvent, deviennent amies, s'habillent de même, Charlie coupant un peu les cheveux de Louise, pour "voir", et personne ne s'y retrouve - sauf que Charlie rajoute du ketchup à tout ce qu'elle mange alors que Louise déteste cela.

Petit à petit, un plan va germer dans leur tête. Charlie va endosser "l'identité" de sa soeur et rejoindre sa mère qu'elle n'a jamais connue à Hambourg - où elle est chargée de communication dans une boîte de pub, et Louise va rejoindre son père, un musicien de music hall désargenté à Berlin.

Le père sera agréablement surpris par l'évolution de sa fille (même si elle jette tous ses cadavres de bouteilles de vin y compris les bouteilles ouvertes) et la mère sera étonnée par cette fille qui tout d'un coup sait nager (entre autres) mais se tient plutôt mal. Il faut dire qu'elle s'apprête à accepter - non sans réticences - la demande en mariage d'un riche et distingué Herr Doktor, son chef, qui a lui-même une fille, et que chacun compte mettre la sienne en internat.

Louise-Charlie ne va pas se laisser faire.

Bon, c'était un film pour un programme de noël, cela finit bien, naturellement...

Et chose agréable, le côté délicieusement rétro, pas d'internet ni de facebook ni de smartphone, quand on téléphone, c'est d'une cabine publique, ou d'un téléphone (à boutons quand même) avec un fil, on s'échange des cassettes audio.  etc.

Sauf qu'Internet est entré chez moi à titre expérimental en 1995, je crois. Et que sans l'internet ou la télévision numérique, je n'aurais peut-être pas vu ce film ni écrit un article dessus !

Affiche

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Commentaires
A
"La fiancée de papa", c’est ça, je cherchais le titre en lisant l’article ! <br /> <br /> Je l'avais vu à l'époque, et lu le livre de Kästner plus tard.
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Q
Merci, Lakévio, j'ai entrevu en effet que c'était un remake... Cela m'a rappelé en tout cas les histoires de ma jeunesse, sauf qu'il n'était pas question de divorces. Les familles étaient séparées pour des raisons économiques, il y avait des brouilles souvent et l'enfant ou les enfants réparaient parfois les brouilles... <br /> <br /> <br /> <br /> ceci dit, j'ai loupé une grande partie des romans récents pour la jeunesse, mon fils se passionnait surtout pour les histoires de Biggles (des aviateurs). Ou des militaires.
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L
Remake d'un film de 1998,"A nous quatre", film de Nancy Meyers, vu avec mes enfants, parc que je me souvenais de l'histoire vue au début de années 60 :"La fiancee de papa", qui lui même... Enfin bref, l'original vient d'un roman allemand pour la jeunesse, écrit en 1949 par Eric Kästner : "Deux pour une".(source Wiki !)<br /> <br /> Histoire adorable remise sans cesse au goût du jour et c'est tant mieux.
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P
Tu as tout à fait raison Célestine o:))) Ceci dit, il est en intégrale sur youtube, malheureusement, en allemand. Il pourrait convenir pour des ados... Enfin, des pré-ados.
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C
Et sans internet, tu n'aurais pas pu nous raconter ce beau film qui me fait envie !<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
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Variations de regard
Variations de regard

Quartz Rose ou pas, je suis toujours Pivoine... Me revoici, avec, pour fil conducteur, des souvenirs de Bruxelles, des balades en d'autres lieux. Donc, musardons ensemble, un peu au hasard, nous verrons bien où nos pas nous mènent

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