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Variations de regard
26 juin 2017

Petits enfants, petits ennuis (etc. etc.)

On connaît tous cet adage...

Pendant des années, j'ai aspiré à ce que mon fils s'installe. Ils y ont mis le temps. Evidemment, tant que duraient les études ce n'était pas possible. Puis il y a eu un premier boulot, puis un deuxième, maintenant un troisième, où il a l'air content.

Et puis cette maison. Cette maison ! Mais il n'avait pas réfléchi non plus. Il voulait vivre avec elle, soit. Mais il n'avait réfléchi ni où ni comment. En appartement ? En attendant ? Louer ? Acheter ? Il ne semblait pas très motivé, et c'est parfois moi qui l'orientais vers des pages immobilières. Et maintenant, il dit que la maison à Waterloo, ce n'était pas son plan (je le comprends!)

Naturellement, il y a du travail, surtout de rafraîchissement, et peut-être d'électricité, mais pas de gros travaux dans l'immédiat. Ils ont nettoyé, évacué, mais toutes mes propositions d'aide ont été refusées.

Peut-être a-t-il voulu m'épargner de la fatigue... Peut-être voulaient-ils se débrouiller seuls (mais la belle-famille est là au grand complet). Mais justement, jeudi, pendant trois heures, il s'est plaint de sa belle famille. Que croire ? Je n'en pouvais plus d'angoisse. Je n'ai jamais été vampirisée par ma belle-famille, elle était à peu près inexistante. D'autres membres de ma famille, si, et je n'en ai pas trop un bon souvenir.

Il voulait un vélo qu'un de mes amis est prêt à lui donner, mais impossible de lui arracher une réponse : je me débrouille pour aller chercher le vélo tel jour, telle heure. C'est le flou intégral. Je ne sais pas, mais quand je me suis installée avec mon futur ex-mari, tout ça s'est déroulé comme sur du papier à musique. Il est vrai qu'il avait choisi l'appartement pour sa modernité et son confort, et je travaillais dans une société où il y avait une antenne de déménagement. J'ai donc demandé à un déménageur de venir chez mes parents avec sa camionnette et en avant! Evidemment, j'avais aussi un mari qui savait conduire.

Il me jure que je suis la première à avoir vu la maison, mais ce n'est pas ça qui m'importe (c'était bien oui), ce qui m'importait, c'était de les aider. Même en nettoyant un tiroir, le temps que sa belle-mère en nettoie cinq.

Enfin, je dois me faire une raison sans doute.

En attendant, depuis ce week-end, je ne sais pas où ils en sont, mais c'est la semaine, il travaille et je sais qu'il est fatigué.

Résultat, j'en suis à relire des livres de quand j'étais petite "Les découvertes de Virginie". C'est vraiment pour très petites filles... Mais c'est mignon. C'est ce qu'on appelle de la régression.

Une des institutrices qui entoure le groupe d'élèves des Baux s'appelle Mlle Pivoine - à cause de ses joues rouges...

ps. Lorsque qu'après notre séparation (j'avais emmené mon fils avec moi, craignant pour lui), il est retourné chez son père, j'ai cru mourir de chagrin. Pendant des années, j'ai supporté un adolescent boudeur, maussade, répondant par monosyllabes et scotché par terre devant la télé, tout le week-end, écrasé sur mes coussins. Je me disais "c'est toujours ça de gagné, comme ça, quand il partira, j'aurai déjà pris le pli". J'avais eu un petit garçon drôle, plein d'humour, affectueux, adorable, un brin capon, (il me refilait ses poux), et puis, le changement était vraiment "hard". Il hurlait quand je chantais avec la Star Académy... Dormait devant l'ordinateur... N'étudiait surtout pas. Et ça a duré jusqu'à sa deuxième année d'études supérieures. Il a réussi, fait un Erasmus, commencé à travailler comme étudiant, rencontré son amie, et puis, son père est parti à Pékin avec "Troisième Epouse".

Et quand nous nous sommes retrouvés à trois à Bruxelles, après, moi ici, lui au centre-ville, et mon père à Woluwé, on s'est beaucoup rapproché.

Et puis voilà, tout est à recommencer... Je ne sais pas quand je serai contente. Quand il sera dans sa maison? Sans doute... J'espère que ça ira. Bon. A chaque jour suffit sa peine.

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Commentaires
P
Cassy, tu as sûrement raison pour la fatigue... Enfin bon on verra.
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P
Merci Tania et Cassy. Cassy ce que tu me dis ne m'étonne pas. J'ai toujours été très proche de mes parents... Mon frère je ne sais pas trop. Mais ils passaient leur temps à pleurer après lui... Sauf peut-être mon père, qui ne compliquait pas trop les choses. Ou le moins possible.<br /> <br /> <br /> <br /> Tania je suis d'accord. Je le fais en fait... J'ai trouvé quelque chose. Mais il faut comment dire? Le faire avec Coeur... Voilà... Pour le moment je bouge parce que j'estime qu'il faut bouger mais il faut aussi l'enthousiasme et ça c'est plus difficile.
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C
Ce n'est jamais facile quand nos enfants sont adultes. Moi qui est 2 filles et un garçon, je vois que mes filles restent très proches de moi et qUe mon fils a moins ce besoin de partager. Depuis qu'il a une copine, il est très souvent chez elle mais cela ne me dérange pas. Ayant justement des filles, je sais comme les rapports sont différents dans une famille.<br /> <br /> Et je pense aussi qu'il veut te protéger pour ne pas te fatiguer. Peut être aussi il a une espèce de pudeur qui fait qu'il ne veut pas que tu le vois avec sa belle famille de peur que tu fasses des comparaisons . Lorsqu'il sera complètement installé ce sera sans doute plus facile pour vous tous :)
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T
Bon courage, Pivoine. Les fils s'échappent, si souvent, s'éloignent. <br /> <br /> Peut-être une incitation à te ressourcer par ailleurs ?
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P
Oui je sais Walrus... J'ai vu une de mes tantes être comme ça et je m'étais juré de ne pas faire la même chose.
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Variations de regard
Variations de regard

Quartz Rose ou pas, je suis toujours Pivoine... Me revoici, avec, pour fil conducteur, des souvenirs de Bruxelles, des balades en d'autres lieux. Donc, musardons ensemble, un peu au hasard, nous verrons bien où nos pas nous mènent

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