Parenthèse
"Avant", il y avait UN téléphone dans la maison. Fixe et relié par un cordon qui adorait tire-bouchonner...
Il était blanc chez mes parents et on le louait. Il a duré des années. Que dis-je, des décennies !
Chez moi (et chez mon mari, bref, chez nous), il a très vite été assorti d'un répondeur. J'ai commencé à avoir des relations tendues avec le téléphone et à me cacher derrière le répondeur.
Puis, quand les portables sont arrivés, j'ai dit (toujours à mon ex-mari) "si tu achètes ça, c'est un cas de divorce..." Finalement, après une séparation due à d'autres causes que le téléphone, j'en ai acheté un pour moi et un pour mon fils, pour communiquer plus facilement. Nous étions très contents.
Entretemps bien sûr, j'avais eu internet à l'essai, puis j'ai eu internet au bureau, puis, un jour, j'ai acheté un ordinateur... Et puis, et puis, et puis, les moyens de communication, les appareils (un smartphone à 1 euro, qui est très vite devenu un appareil photo que je baladais partout o;) et les applications se sont multipliés comme des petits pains.
Et il y a eu les mails - c'est vrai que j'ai eu plus de mails via les blogues que de correspondantes (rencontrées par annonces dans les journaux pour la jeunesse) - là, on ne peut pas vraiment comparer.
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Résultat des courses, c'est rare que j'entende une voix humaine sortir de mon téléphone. On communique par sms (et on perd les nuances, on se comprend mal), par facebook (super!) par viber (?) par what's app. Et autres, mais pour ça, il faut que les personnes lisent les messages. Et par parenthèse, répondent aux mails aussi. Mais ça, avec le courrier, c'était la même chose, on pouvait ne pas répondre.
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Donc, j'en reviens au bon téléphone blanc de mes parents. Quand quelqu'un téléphonait, je décrochais, quand j'avais envie d'appeler une amie, je prenais le téléphone... Evidemment, quand un des parents enguirlandait un des enfants, on y avait droit aussi. Ou quand mon ex-mari se disputait avec sa famille pléthorique. Jusqu'au moment où Belle-Maman prenait un taxi pour un aller-retour Gand - Bruxelles - Gand.
Parfois, ausi, un charmant monsieur, un de nos voisins et qui ne voyait (?) pas très bien, me demandait toujours de parler à mon mari (c'est-à-dire mon père) et à ma mère de bien "laisser le message à votre papa"... Il y avait parfois des confusions !
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Ceci dit, normalement (et tout ça sans décrocher mon téléphone fixe, blanc et sans cordon (!), demain après-midi, je visite un cimetière à Bruxelles que je n'ai encore jamais visité (j'ai vu cela sur un groupe facebook que je fréquente et dont je connais quelques membres - je me suis dit que c'était mieux que de rester chez moi).
Je pense que la visite sera de toute façon intéressante.
ps. Il y a une expression de Célestine, blogueuse, que j'adore et que je reprends désormais volontiers : "Quelle époque épique!" Je la répète souvent !