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Variations de regard
10 novembre 2017

"Ne tirez pas sur la violoniste"

Dans "L'habit ne fait pas la nonne", du tandem Hélène de Monferrand - Elula Perrin, l'arme du crime était un foulard o:-), non, un CARRE Hermès rare - de la Légion étrangère. Illustration = ici.

Dans "Ne tirez pas sur la violoniste", le second polar de ce même tandem, quatre personnages du premier livre réapparaissent, Armelle, la reporter, originaire de la Loire inférieure et de la région de Préfailles, fait la connaissance de son neveu Aubin et de son amie, l'étudiante en droit, Constance, qui veut devenir flic.

Et pourquoi veut-elle devenir flic ?

Tout simplement parce qu'ils habitent dans un appartement, dans un immeuble - dans le quartier des anciennes Halles de Paris - non loin de Saint-Eustache et de l'ex-trou des Halles, où a eu lieu un crime.

La propriétaire de l'immeuble, une vieille dame, professeure de violon a été sauvagement assassinée, et tout semblait accuser Léonce Gerville, un serial killer, ou un imitateur, de ce crime. Mais l'équipe de policières - déjà présente dans le premier volume, dont le commissaire Tania Dabrovine, a des doutes sur l'assassin. Notamment à cause de différences avec les autres assassinats.

Armelle, le jeune couple, Aubin et Constance, et quelques comparses, vont donc se replonger dans l'affaire, afin de donner d'éventuels nouveaux éléments au Commissaire. Il faut donc commencer par l'enquête de voisinage. La jeune Constance n'aime pas parler? Eh bien, elle parlera. Et Aubin apprendra le violon.

Comme le disent les auteurs, un jour, l'immeuble se transformera en "Chemin de Damas".

***

Au fil de l'histoire, on découvre mieux la personnalité à la fois originale, artiste et profondément bonne, d'Elizabeth Lecomte, qui a testé en faveur d'un Institut de soin et de prévention du cancer - sa compagne décédée est morte de cette maladie. Elle a laissé son violon à une amie, professeure de musique elle aussi, et le reste est à partager, via une "SCI", entre les enfants de son ancienne compagne, Aurore Dérigny, graphiste ayant son studio dans l'immeuble, Paul, son frère aîné, avocat à Versailles, et Jacques, son frère cadet, vivant en Dombes.

Elizabeth Lecomte, on le verra, n'était pas une femme timorée et craintive. Elle sillonnait Paris à mobylette, avec son violon sur l'épaule, se faisait livrer ses courses et criait souvent le code d'entrée à ses élèves.

***

Dans l'immeuble il y a :

  • une concierge "trotskyste",
  • deux vieilles dames, Mme Blidot, qui avait remarqué les mouches dans l'immeuble, ce qui lui rappelait le temps des Halles,
  • Mlle Gargilier,
  • le jeune A. (Armand Tomme),
  • une famille, les Hurel, et leurs enfants,
  • les Bonard,
  • Madame de Rouville, surnommée "la comtesse de Pimbesche", forcément plaideuse et pétitionnaire enragée,
  • Et un jeune couple avec un enfant.

Les recherches progressent lentement, au point que le trio finirait bien par se décourager, ne voyant pas qui peut avoir eu intérêt à tuer la vieille dame.

Difficile de résumer ce roman - pourtant court (187 pages) - mais au rythme allègre et plein d'humour, l'enquête de voisinage mettant évidemment en lumière des personnalités originales ou antipathiques, voire de plus en plus antipathiques. Ou sympathiques (comme Armand Tomme, pourtant suspect, un moment...)

Le don d'un Macintosh du bureau d'études par Aurore Dérigny à Constance va aider le trio à finalement trouver "le" petit élément qui permettra de tirer le fil... Et de fil en aiguille, et après reprise du dossier par la police, et intervention d'Armelle, de se lancer sur la piste de l'assassin et, surtout, du commanditaire.

Et puis, si vous aimez Paris, un roman qui se passe dans l'ancien "Ventre de Paris", vous met d'office l'eau à la bouche...

livre

Et puis, Hélène de Monferrand, qui n'avait plus rien publié depuis l'extraordinaire"Retour à Sarcelles, roman des Temps prolétariens", mais avait déjà écrit le quatrième et futur volume de la saga "Les amies d'Héloïse" (prix Goncourt du premier roman), "Journal de Suzanne" (le premier livre que j'ai lu d'elle), et "Les enfants d'Héloïse", pourrait bien - espérons-le - enfin éditer ce quatrième volume, et puis, qui sait ?

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Commentaires
A
Il y a un passage excellent dans ce roman : le récit imaginé par les enfants à partir des personnages de la gravure.<br /> <br /> <br /> <br /> Et le quatrième tome ? pouvez-vous en dire plus ?
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A
Vous avez des infos sur Hélène de Monferrand ? Qu’en est-il de ce nouveau roman ? mais le billet datant déjà de deux ans je crains qu’on attende sans fin…<br /> <br /> <br /> <br /> "Retour à Sarcelles" est un roman excellent, c’est vraiment dommage qu’on en ait si peu parlé !<br /> <br /> <br /> <br /> "Les enfants d’Héloïse", c’est le plus faible de tous (mais si tout le monde écrivait comme ça…).
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P
@ Béa ! Je suis contente de te lire... Je vais donc redécouvrir ton blogue...<br /> <br /> Je vais bien. Avec 10 années de plus... J'écris toujours... Je m'adonne toujours à des activités artistiques... Photographie et infographie.<br /> <br /> Si dieu le veut j'espère être grand mère et diplômée à 67 ans :---))) <br /> <br /> Nos blogs sur Skynet! Que de souvenirs. Je suis toujours en contact avec Josée... Mais elle ne blogue plus;-)
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P
@ Anémone oui bien sûr... <br /> <br /> <br /> <br /> @ Adrienne c'est un polar sans prétention... Mais H.de Monferrand est une érudite. Les Halles n' existent plus dans son livre... Mais il y a plein de références parisiennes et régionales.<br /> <br /> <br /> <br /> @ Jean Jacques. Elle a d'abord édité chez de Fallois. Puis elle a créé une maison d'édition et encore une autre... Mais il y a eu des cessations d' activité. Elle a réédité aussi l'écrivaine de Montpellier, Jeanne Galzy, auteure d' origine protestante, prix Fémina pour son roman autobiographique 'Les Allongés'. <br /> <br /> <br /> <br /> @ Heure Bleue... Il date malheureusement. Dans les années 2000. Je n'ai plus la date en tête.
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H
Il est récent ton polar ? Il me fait envie pour les halles.
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Variations de regard
Variations de regard

Quartz Rose ou pas, je suis toujours Pivoine... Me revoici, avec, pour fil conducteur, des souvenirs de Bruxelles, des balades en d'autres lieux. Donc, musardons ensemble, un peu au hasard, nous verrons bien où nos pas nous mènent

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