Comment je l'ai quitté (3)
J'avais préparé mon départ en douce. Il n'y avait que quatre personnes qui étaient au courant.
Au jour dit - lors d'une de ces journées pédagogiques où mon fils était à la maison - je savais donc que lui ne ferait pas de visite de "contrôle"... Mon frère est venu me chercher avec son break.
On a expliqué - comme on a pu - la situation à mon pauvre petit garçon, j'ai ramassé quelques vêtements, mes classeurs, je lui ai laissé un peu d'argent (il était toujours à sec, du moins, en apparence) - (trop bonne, trop ... o;) et je suis arrivée complètement à la masse chez mes parents.
Mon père est allé chercher des lits aux Petits Riens, et cette nuit-là, ma mère a dormi dans le lit à côté du mien. Mais je suis arrivée à dormir seule dans ma cellule "monacale" assez vite. (Mon ex-thérapeute n'a pas tout à fait tort, je m'en sors...)
Divorcer a duré deux ans et demi à peu près, et je ne m'en suis pas trop mal tirée. J'ai eu une excellente avocate, vraiment. Malheureusement, ma maman s'est éteinte, petite flamme mince qui avait consumé ses dernières forces pour nous. Et puis, j'ai eu un "souci de santé", (dont j'ai été plus vite quitte que l'arthrose...) mais j'ai eu de la chance, parce que j'ai eu une excellente chirurgienne...
C'est à ce moment-là que lui s'est remarié (Entre nous, bon débarras.)
Et puis, j'ai perdu mon travail. C'était un peu fatal.
Et pourtant, dans tout ça, quand je m'asseyais dans un fauteuil de jardin, les pieds sur une chaise, dans ma cuisine improvisée, et que je téléphonais à l'unique copine qui m'était restée, je passais des bons moments.
Et puis, aussi, un jour, je suis allée écouter "Les mémoires d'Hadrien" au théâtre Poème... Avec mon manteau et mon écharpe bois de rose o;)
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Je suis, très banalement, un pur produit sociologique des XXème et XXIème siècles mais le principal, c'est que mon fils s'en est bien tiré.
Et que si tout va bien, j'ai une bien belle perspective pour noël 2018 ...................
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