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Variations de regard
28 novembre 2018

Les Orléans

Un peu coincée à la maison pour le moment, je me documente sur l'histoire des Orléans.

Il y a eu un Secrets d'histoire à la télé sur Louis-Philippe Ier, roi des Français et après, en rediffusion, le numéro consacré au duc d'Aumale (le propriétaire de Chantilly, qui, ne faisant confiance à personne et guère à la République, a confié son château et ses exceptionnelles collections à l'Institut de France).

J'avais beaucoup aimé visiter Chantilly, même si la vie du duc d'Aumale était plutôt vague à mes yeux.

Chantily - restauration

En ce moment, il y a une exposition sur Louis-Philippe à Versailles, puisque c'est grâce à lui que s'est édifiée la partie muséale dédiée à toutes les gloires de la France. Et plusieurs restaurations. Sans compter l'aménagement du Grand Trianon, que j'avais adoré, quand je l'ai vu la première fois, à douze, treize ans. La page fcbk de Versailles édite chaque jour une "minute Louis-Philippe". C'est assez distrayant. Je dirais bien que cela change des gilets jaunes, mais non, parce que même sous Louis-Philippe, je dirais bien que "personne" n'était content, ni les républicains, surtout pas les légitimistes, et certainement pas les bonapartistes. Incroyables, les caricatures de Louis-Philippe en "poire", et les qualificatifs de fils ou descendants de régicide.

La colère montante (et rémanente) des classes laborieuses, relève d'un autre domaine... Elle est liée, en partie, à la Révolution industrielle, qui fait des ravages dans la population pauvre.

Louis Philippe et sa famille

Je ne m'y retrouve pas encore très bien dans tous ce ducs et ces comtes (duc de Nemours, duc d'Alençon, duc de Chartres... Comte de Paris), sans compter le comte de Chambord, mais lui, je crois que c'est le parti légitimiste (les Bourbons et la monarchie de droit divin).

Les enfants et les petits-enfants de Louis-Philippe n'ont porté ces titres (de duc de Nemours et ou d'Alençon) qu'à titre honorifique. Ces titres ne correspondaient, en réalité, à rien de concret et ne devaient pas se transmettre héréditairement.

Les Orléans ont beaucoup vécu en exil, en Angleterre, à Claremont, domaine qui est revenu à la couronne britannique quand la reine Amélie (l'épouse de Louis-Philippe) est décédée. Dès qu'un Chambord ou un autre faisait une sottise, les Orléans étaient réexilés.

En 1870, lors de la guerre franco-prussienne, le duc d'Alençon (petit-fils de Louis-Philippe et fils du duc de Nemours), qui était militaire, a voulu rentrer en France pour mettre "son épée" à la disposition de la Nation, mais les Orléans étaient encore frappés d'interdiction de retour. Il a fallu attendre la République pour que les Orléans puissent rentrer.

Si j'ai bien lu, le duc de Chartres (je ne sais pas encore très bien qui c'est) a pris un faux nom, et s'est engagé comme franc-tireur ou comme soldat.

Quant au duc d'Alençon, le fils de l 'austère duc de Nemours, il a épousé la plus jeune soeur de Sissi - Sophie-Charlotte, après l'échec de ses fiançailles rompues avec son cousin, Louis II de Bavière.

Hier, je me suis amusée à établir la liste des enfants du duc Maximilien en Bavière et de son épouse Ludovica

Sur quinze ans de temps, environ, il y a, tous les deux ou trois ans :

  • L'aîné, Louis- Guillaume, (1831-1920), qui épouse une comédienne en premières noces, (Henriette Mendel), et a une fille, Marie, qu'Elisabeth titre baronne von Wallersee, attire à Vienne, (et qui joue un rôle d'entremetteuse dans la liaison entre Rodolphe de Habsbourg et Marie Vetsera),
  • Puis, Hélène, (1834-1890), dite Néné, qui devait épouser son cousin François-Joseph (tout le monde connaît l'histoire grâce aux trois Sissi), et épouse un prince de Thurn und Tassis. Elle est veuve à 30 ans,
  • Ensuite, Elisabeth, "Sissi" la future impératrice d'Autriche, (née le 24 décembre 1837 - et morte à Genève en 1898.
  • Puis, Charles-Théodore, (1839-1909) surnommé "Jackel", qui habitera Possenhofen, la maison familiale, aura une famille nombreuse de deux épouses successives et sera ophtalmologue réputé (donc, il "dérogera") - il est le père d'Elisabeth de Wittelsbach, qui épouse (notre) troisième roi, Albert Ier,
  • Enfin, deux filles, Marie-Sophie (1841-1925) et Mathilde (1843-1925), très proches, malheureuses dans leurs mariages - des mariages pseudo royaux, dans des pays destinés à disparaître (comme les deux Siciles). Et des vies assez tumultueuses.
  • Puis Sophie-Charlotte - née le 23 février 1847, qui meurt en 1897 dans l'incendie du Bazar de la Charité, à Paris. Son mari échappe à l'incendie, après l'avoir cherchée. Ensuite, le duc d'Aumale, succombe peu après à une crise cardiaque et avant Elisabeth.
  • et enfin, Maximilen- Emmanuel, dit "Mapperl", 1849-1893. Meurt jeune, mais s'est marié et a eu des enfants.

Joseph Karl Stieler, les enfants Wittelsbach

A gauche, Sophie-Charlotte, puis son jeune frère, puis Charles-Théodore,

enfin, Hélène et Louis-Guillaume, Sissi étant déjà partie,

et enfin, les deux "jumelles", Mathilde et Marie-Sophie.

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Commentaires
P
Enfin nous n'en sommes plus là...
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L
@ le goût... ta perception de la condition féminine dans les siècles passés... rejoint un peu celle que tu as de la vulnérabilité des adolescentes d'aujourd'hui. La méconnaissance est leur point commun. <br /> <br /> @Pivoine, oui, en plus c'était un commerce quasi sacrificiel souvent inutile.
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P
Heure Bleue comment veux-tu ! Exemple. On marie Rodolphe de Habsbourg, libéral, noceur, puis atteint d'une maladie vénérienne à Stéphanie de Belgique, qui est à peine pubère. Il l'aimait bien mais ils ne se comprenaient pas et personne n'a écouté ses appels à l'aide. On sait comment ça a fini. <br /> <br /> Ces unions étaient vouées à l'échec. <br /> <br /> Mais elle a pu se remarier et son second mariage avec un noble hongrois a été heureux.
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P
Baladine... traités qui n'étaient jamais respectés et n'empêchaient pas les guerres. Comme 14-18 qui est un cas typique.
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P
Le Goût... Andromaque? Andro Mac? Explique un peu ? Je suis duré de comprenure aujourd'hui.
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Variations de regard
Variations de regard

Quartz Rose ou pas, je suis toujours Pivoine... Me revoici, avec, pour fil conducteur, des souvenirs de Bruxelles, des balades en d'autres lieux. Donc, musardons ensemble, un peu au hasard, nous verrons bien où nos pas nous mènent

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