Ambiance bruxelloise
Vendredi, passage chez mon fils, dans le quartier de la colonne du Congrès - non, pas chez mon fils - à son/notre ancien appartement... Il était de corvée pour le changement de compteurs de radiateurs et je devais récupérer quelques bricoles qui m'appartiennent (une plaque en plastique millimétré pour les découpages, un livre ou deux, un vase, bref, de l'encombrement o;) Et quelques belles photos.
Il a remis la main sur ses dessins de début d'humanités. Parmi eux, celui-ci, que j'ai trouvé vraiment très très beau. Deux de ses dessins valent d'être encadrés.
Mais où avais-je les yeux, à cette époque? Etais-je aveugle, ou quoi ?
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A midi, son amie nous a rejoints et nous sommes allés manger à la crêperie du quartier, où nous avions nos habitudes, il y a très longtemps. Nous avons mangé chacun une galette de sarrasin, jambon fromage tomate pour l'une, chiffonnade de céleri pour moi, maharassienne piquante pour mon fils, parisienne pour ma belle-fille.
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Eux sont repartis vaquer à leurs occupations et la Rose (qui était venue au rendez-vous) et moi sommes parties visiter l'exposition de l'artiste collagiste Ernest Pignon Ernest (né en 1942) que j'avais découvert à Charleville-Mézières, au musée Rimbaud, en juillet-août 2015 (par un temps gris et plutôt pluvieux).
L'effet induit n'était pas tout à fait le même qu'à Charleville... Mon état d'esprit n'était pas le même non plus. La dimension tragique de ses oeuvres et de leurs implantations (par exemple, Pier Paolo Pasolini, porte son propre cadavre - un peu comme une Pietà - et, l'oeuvre, une fois sérigraphiée, a été collée par l'artiste un peu partout en Italie, Certaldo Alto, Naples - dans les quartiers pauvres - Rome, etc.) cette dimension tragique m'est davantage apparue. Il faut dire que les oeuvres exposées au Botanique sont plus engagées que celles vues il y a quatre ans à Charleville-Mézières : ouvriers rongés par une forme de cancer, souvenirs de prisonniers à Lyon, femmes étant mortes lors d'avortements clandestins... Tout cela n'est pas très riant.
Mais on retrouvait quelques oeuvres relatives aux poètes que j'avais déjà vus - en photographies - au musée Rimbaud.
En sortant, le ciel nous faisait de l'oeil, depuis la rue Royale Sainte-Marie, vers le centre-ville - le boulevard du Jardin Botanique se déroule en une immense perspective qui descend jusqu'à la place Rogier, puis remonte jusqu'à la Basilique de Koekelberg (une horrible imitation - à l'extérieur du moins - de celle de Montmartre).
Jadis et naguère.
(en direction du Botanique - contrairement à la photo précédente).
Le Botanique vendredi, vers 16h45.
La Tour des Finances.