Retours...
A Imbranville, j'ai emporté - comme lecture - deux livres: "La jeunesse déchirée", de Jeanne Galzy, dans la collection Blanche, chez Gallimard, mais comment vais-je le lire?
Je manie ce précieux volume avec respect. Il n'est pas découpé. Il faut donc que je trouve un bon couteau, à lame fine, (puisque je n'ai pas de coupe-papier) et que je découpe les pages. Je ne suis pas patiente... Je ne sais pas si j'arriverais à découper et à lire en même temps. Il faudrait donc que je découpe (j'ai commencé) une série de feuillets, suffisamment pour que je puisse lire lentement, page après page, ce roman sur la jeunesse française pendant la guerre 40-45.
Ou que je le découpe complètement avant de le lire.
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J'ai aussi emporté un livre emprunté au hasard à la bibliothèque, "Un goût de cannelle et d'espoir" (de Sarah Mac Coy, un roman américain). L'histoire se passe - alternativement - dans une boulangerie-pâtisserie à Garmisch, entre noël 44 et la période qui suit la fin de la guerre, un an? Et au Texas, pas très loin de la frontière mexicaine, en 2007-2008. Elsie a dix-sept ans en 45, et, quelques décennies plus tard, lorsque la journaliste Reba vient l'interviewer, elle est une vieille dame - qui a épousé un médecin américain, et ouvert une boulangerie allemande. Qu'elle tient avec sa fille. Lecture de vacances, donc.
J'ai sans doute pris d'autres livres, et la Rose, elle, avait emporté le roman que je lui ai prêté, "Ana-Elisabeth dans la tourmente" de I. Hesslander, qui se passe en Estonie et en Suède, après le Grand Malheur (la guerre entre la Suède et la Russie) et le Petit Malheur (la peste). Résultat, j'ai relu ce livre rapidement et j'ai eu envie - mais quelle tentation! - d'en réécrire la fin. Enfin, de lui donner du corps...
Par exemple, de faire étudier le latin à Ana-Elisabeth - puisqu'elle envie son cousin d'étudier au collège avant d'aller à l'université pour devenir médecin. Et, qu'en plus, elle retrouve son père à la fin du roman. Ce père pourrait lui apprendre le latin.
Je suis rentrée, le temps de défaire à moitié mes bagages et je suis repartie pour un long week-end, à Hurtebise cette fois.
Hurtebise, c'est le paradis. Il suffit que je m'assoie dans le jardin devant la Maison d'accueil, après avoir "fait" ma chambre et pris un café avec une gaufre, sous le tilleul, et que je contemple la ligne d'horizon, pour me sentir comme chez moi. Mieux que chez moi. A Hurtebise, j'oublie tout. Chaque séjour est réussi, même si j'y suis seule (et que parfois, je me sens seule - même au milieu d'une assemblée).
Il y a des moments où j'irais bien vivre à Saint-Hubert, mais c'est encore plus loin de Waterloo que Bruxelles. Et je n'ai pas de voiture. C'est là que je regrette de n'avoir passé qu'un demi permis de conduire. Enfin, plutôt que de songer à partir, il vaudrait peut-être mieux mettre de l'ordre dans mon appartement.
J'ai d'ailleurs commencé ce midi.
fin de floraison pour les pivoines.
sur la route de Vaux sur Sûre.
Dimanche soir...
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Cette fois, j'ai défait ma valise, et rangé mes affaires.
Je n'ai pas grand-chose d'autre à raconter. Même si j'ai beaucoup à faire (si je le veux). Si ce n'est que les Impromptus littéraires (qui ont quinze ans la semaine prochaine) arrêtent leur activité et que je devrais recopier les textes que j'y ai envoyés. Lakévio arrête aussi son blog, donc, plus de conte du lundi... Cela fait beaucoup. Moi qui voudrais passer moins de temps sur facebook et davantage écrire... Il faudra donc que je crée mes propres consignes d'écriture - comme me l'a conseillé une amie.
Enfin, j'ai vu un, non deux très beaux films, "Le maître d'escrime" - de Anna Heinammä, (2015), qui se passe aussi en Estonie, mais après la guerre, cette fois, et - heureusement pour le héros - à la fin du règne de Staline.
Et enfin, le terrible film d'Almodovar que je n'avais jamais vu... => lien vers le générique de "La mala educacion"...
Terrible et extraordinaire Almodovar que je préfère, de loin, oserais-je le dire? Aux frères Dardenne...