Du tout venant...
Au lieu de me préparer pour aller faire quelques courses (question de sortir prendre l'air, pcq je me suis levée ce matin - tout comme je me suis couchée cette nuit - avec mal au crâne...) je viens poster ici des choses sans intérêt.
J'ai regardé le vieux film de David Lean, "Brève rencontre", (sur Arte), encore dans sa période anglaise, en noir et blanc, c'est dire... Lundi soir (hésitant entre regarder ce film et "Le mystère Henri Pick", avec Lucchini). Ca a vieilli, c'est sûr, c'est un peu la même histoire que "Sur la route de Madison"... Jeune, j'avais beaucoup aimé ce film. On a tourné un remake dans les années 80, avec Meryl Streep, où, contrairement à Brève rencontre, le héros et l'héroïne se revoyaient des années après et allaient entamer une liaison (ou ravoir des contacts), mais pas aussi passionnés que la première histoire d'amour.
La critique disait qu'il s'agissait de "gens moyens", de héros n'ayant rien d'exceptionnel... Voire! La jeune femme vit dans une maison confortable, et a une bonne. Mais le soir, elle coud ou brode, pendant que son mari fait des mots croisés. Elle a donc le temps de "ruminer" son histoire. Et à la fin, son mari se rend compte qu'elle était très très loin, et la remercie d'être revenue près de lui.
Je ne sais pas si beaucoup de maris réagiraient ainsi... (Je pense qu'ils préféreraient devenir violents, poussant ainsi l'épouse qui a succombé à un piège de la vie, à s'en aller et prendre tous les torts sur elle).
Finalement, hier, j'ai regardé "Le mystère Henri Pick", et j'ai beaucoup aimé. Cette histoire de manuscrits refusés, de bibliothèque des manuscrits refusés dans un village au bout du monde (en Bretagne, dans le Finistère), ces écrivains (parfois talentueux...) soit refusés par les éditeurs, soit qui n'ont aucun succès... Cette jeune éditrice qui en veut et qui arrive à trouver un subterfuge pour que le livre d'Henri Pick ait du succès... Et certaines scènes absolument désopilantes... J'ai vraiment beaucoup aimé.
Je n'ai pas le livre, je ne sais pas pourquoi les auteurs actuels m'attirent peu, il est vrai que je vais davantage dans les bouquineries que dans les librairies, et qu'on y trouve surtout des rayons entiers de Musso, Van Cau, Lévy, Nothomb, et d'autres, bref, qui ne m'attirent pas du tout.
Pour moi, les scènes les plus comiques sont le premier show télévisé (car c'est davantage un show qu'une émission littéraire), avec le sociologue de l'éroticité dans le roman... Qui parle "creux"... Le cocktail pour le lancement du livre, etc. etc. J'aime beaucoup l'enquête littéraire menée comme une enquête policière (les fouilles dans les Archives, l'enquête familiale, le voisinage, le cimetière...) Et même le duo d'enquêteurs, Fabrice Lucchini et la fille d'Henri Pick, qui voudrait savoir qui était vraiment son père.
Pendant ma semaine à Hurtebise, j'ai lu un volume de John Grisham (un écrivain contemporain qu'on trouve dans les bibliothèques et en bouquinerie o;) "les Chroniques de Fort County", un volume de nouvelles tragi-comiques, tragiques (pour une ou deux), douces-amères, parfois d'une drôlerie cynique - ou d'un cynisme très drôle... J'ai bien aimé. Sinon, j'essaie de ilre "Les quatre filles du Docteur Marsh" en édition intégrale (ce qu'on a rarement vu par ici...) mais j'ai du mal. Alors que j'ai tant aimé "Rose et ses sept cousins" du même auteur. J'attends pourtant de trouver la recette des citrons marinés, chers à Amy Marsh. Il va falloir que je m'accroche !
Voilà. Le séjour à Hurtebise était bien, trop court, (j'eusse pu rester un jour supplémentaire pour me remettre de la fatigue des trois jours où j'ai marché), plus fatiguant que lorsqu'on va à la maison d'accueil... Parce qu'à l'hôtellerie, on ne doit se préoccuper de rien - sauf de faire son lit en arrivant et d'arranger un peu sa chambre. Ici, il a fallu "emménager", regarder tout ce qui était à notre disposition, faire des courses, faire les repas (mais c'était simple), et surtout, partir, partir, quelle aventure !