Brèves
Pour le moment, il y a trop à raconter et je ne sais pas par quel bout prendre les choses... (Par le début ou par la fin, comme disait une de mes collègues, mais il faut bien commencer...)
- La journée à Mariemont hier, atelier du livre et conseils pour terminer nos travaux... J'ai sorti deux petits livres. Des bricoles. Enfin. Il y en a un qui est pas mal tout de même. L'autre est un poème (que j'ai écrit en 1983 et terminé en 1990) que j'ai reproduit sur une feuille A3 divisée en 8 parties. Une strophe, une illustration. Ca se déplie et ça se plie, avec mes planètes dessinées avec Illustrator cet hiver - et leurs tangentes o;)
Nous avons aussi visité une petite (et dense) exposition sur les Femmes en Chine au XXème siècle. Du début du siècle à la fin du communisme. Je me suis souvenue de ces étudiantes - dans les années 76-77, qui fréquentaient l'équivalent des études de philologie romane pour les étudiants étrangers, et qui venaient de la Chine de Mao. Elles étaient encore habillées comme en ce temps-là. Il y en avait une ou deux qui habitaient dans ma rue et j'ai parfois parlé avec elles (je ne sais en quelle langue...)
L'épouse actuelle de mon ex-mari est chinoise - elle est de Pékin. Elle a un an de moins que moi, et je crois que ses parents étaient officiers de je ne sais quoi - pas dans l'armée rouge, évidemment... (bon sang, je dois faire attention à ce que j'écris, si jamais mon internet est lu et deviné par gou - ge - le o;) ) Elle n'est pas plus communiste que vous et moi, ne fait rôtir ni chiens ni chats au barbecue, ne réduit pas en esclavage des femmes ouïghours et ne soigne pas son mari avec de la bile d'ours enfermé dans une cage. Elle n'est pas non plus cannibale, mon fils me l'aurait dit. Et elle envoie de très jolis vêtements chinois pour mon petit-fils (c'est gentil ça...)
- J'ai profité du parc et bu deux décaféinés. Normalement, la semaine prochaine, nous allons à Thuin et nous devrions exposer des travaux, je devrais peut-être partir à la recherche de tout ce que j'ai fait en infographie... Je ne suis même plus acharnée pour les expositions (je ne me comprends pas moi-même... avant, j'en aurais fait une maladie!)
- Je cherche des poèmes d'une poétesse russe, Anna Akhmatova sur le net, que j'ai lus cette après-midi, dans un livre de Poésie Gallimard, un sur les bombardements de Leningrad en 1941, un autre dédié à Mikhaïl Boulgakov, mais je ne trouve pas...
- Je lis, je lis, je lis... et la bibliothèque est loin, et je ne peux prendre que dix livres à la fois, o;) j'ai replongé dans la guerre d'Espagne et les brigades internationales... la 15ème brigade regroupait des compagnies d'Américains (souvent des Afro-Américains, syndicalistes, militants, etc.) dont le bataillon Georges Washington et le bataillon Abraham Lincoln. En 1936, 1937. Il y a eu un bataillon Louise Michel aussi (avec des Belges, oui, oui)... Je ne me souvenais même plus de ce qu'était le Komintern. Ai-je vraiment étudié cette période? Et le New Deal? Je ne me souviens plus de rien, et pourtant, s'il y a bien un cours qui m'a passionnée, au lycée et où j'étais toute ouïe, c'était mon cours d'histoire.
- Et j'écris (un peu). Des heures de lecture sur la guerre d'Espagne pour, finalement, quelques paragraphes (A***, mon personnage, voudrait bien s'engager, puisqu'il a des sympathies très à gauche, nettement, et il est antifasciste, mais finalement, il ne le fera pas, dommage - cela va le frustrer d'ailleurs). Ceci dit, comme je connais un peu les militants communistes et antifascistes, je ne pense pas qu'ils auraient eu des états d'âme, ils se seraient engagés sans hésiter. Point final.
- Il faut aussi que je m'occupe de la présentation de la fresque de Diego Rivera à l'académie de San Francisco (la fresque sur la construction d'une ville - réalisée en 1930-1931) pour le 23 mai 2022.
Et puis, j'ai vu Douleur et Gloire, d'Almodovar, sur Arte. Dimanche, je dormais à moitié... Donc, je n'ai vu qu'un cinéaste et un acteur qui se "shootaient" (et je ne savais même pas à quoi). J'ai regardé la moitié suivante le lundi, et j'ai beaucoup aimé. Et comme j'ai beaucoup aimé, je l'ai regardé une deuxième et une troisième fois et j'ai vu: tout ce que qu'on peut savoir sur les douleurs vertébrales, cervicales, les maux de tête, la photophobie, les acouphènes, les addictions, la dépression, l'amitié fidèle, l'amour... La création (la musique, avec l'hommage à Chavela Vargas, elle a beaucoup compté pour Almodovar), et le "flou qui n'est jamais flou"... Et, finalement, la guérison. Génial Almodovar !
Pour le moment, d'Almodovar, j'ai aimé "Talons aiguilles" (vu un nombre incalculable de fois) - tourné juste au moment où Banderas a filé aux Etats-Unis... "Volver"... "Tout sur ma mère" (mais j'ai un peu oublié - je l'avais vu avec mon père) ... Et la "Mala educacion" (terrifiant). Quand Almodovar entre dans un couvent catholique espagnol... Je crains le pire. Mais ici, ça allait. Donc, Douleur et gloire... Fabuleux. J'ai adoré. Vraiment adoré... Banderas y est extraordinaire. Je ne savais pas que c'était un si bon acteur.
Bon, j'ai trouvé une photo de lui - déjà ancienne (il jouait dans Philadelphia, mais je n'y avais jamais prêté attention, même si j'aimais beaucoup son rôle - je ne fais jamais beaucoup attention aux acteurs - c'est une erreur - j'aimais bien Denzel Washington aussi). Oh! Mon Dieu! Les rues de Philadelphie... Je n'ai pas pleuré, mais c'était tout juste. J'ai eu un ami qui est mort du sida... En 1994. Quelle tristesse!