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Variations de regard
1 juin 2022

Premier amour...

Vous êtes au collège, en 5ème latine, (6-5-4), un collège mixte,  à Bruxelles,  on appelle ça un athénée, vous avez quatorze ans et vous attendez dans un couloir, devant une porte, pour acheter vos tickets de cantine pour la quinzaine... (Excellente cantine, d'ailleurs. Certains jeudis, il y a des frites et c'est la ruée vers l'or...)

Deux ou trois élèves attendent en même temps. Parmi eux, un garçon plutôt sympa,  qui vous sourit. Jusque là, rien de bien exceptionnel... 

Il a des cheveux châtains courts et des yeux bruns. Pas vilain garçon. Et pas du tout le style hippie... assez en vogue,  dans ce collège. Il est plutôt BCBG.

C'est le frère cadet, (il a quinze ans) de l'amie d'une fille (vous suivez?) qui est en 2de (ou l'année de la Poésie...) et a sans doute 17 ans (la soeur aînée). Ils et elles prennent le bus tous les jours à la même heure à peu près. Avec vous. Le matin et l'après-midi, pour le retour.

Vous ferez sa connaissance un peu plus tard...

Il sera toujours aussi gentil et souriant (il n'est pas avare de ses sourires, semble-t-il...) en réalité, vous avez à peu prés tout oublié, (les trajets en bus, (le 38...) debout,  serrés comme des sardines, les conversations et les sourires à la récré), sauf quelques bonjours et au-revoir échangés pendant les inter-cours, au gré (d'épuisants) changements de locaux.

Ou des repas à la cantine où filles et garçons se fuient consciencieusement. Sauf quand il n'y a plus de place.  C'est ça (voisiner avant de s'enfuir...) ou manger par terre. 

De plus, il ne vient jamais au collège le samedi matin, parce qu'il est... ils sont adventistes. Sans doute appartiennent-ils à l'église adventiste du 7ème jour. Une situation jamais vue. Mais tout le monde se retrouve, dans cette école, bien sûr, puisque c'est une école publique.

Un jour, vous irez spécialement à l'étude "dirigée"... (très mollement), vous amuser avec votre livre et vos cahiers de conjugaison, assise derrière lui, (afin de bavarder avec lui, bien sûr.) Et c'est tout.

Fin de l'histoire. 

Cette charmante amitié n'a duré qu'un (petit) trimestre. À noël, sa sœur et lui sont repartis vivre en Afrique... dans un pays où l'on s'entretuait régulièrement. 

Vous ne savez pas ce qu'il est devenu... 

La suite au prochain épisode... :-)

Bien sûr,  le collège,  ce n'était pas que cela... c'était aussi un excellent professeur de latin, un autre de dessin qui vous appelait par votre prénom (fait rarissime), un prof de musique qui passait des disques de musique classique,  le solfège et le piano,  le mercredi après-midi et le dimanche matin,  une correspondance avec votre cousine et une autre avec une amie arlésienne,  bref, un début d'adolescence agréable. 

Je ne sais plus le nom du peintre

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Commentaires
P
Ah Céladon, les potaches sont insupportables...
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P
Aah ! Célestine,bonjour ! C'est vrai que c'est mignon. À ce stade ci... c'est vraiment sans conséquences. Le plus curieux est que mes parents prenaient des gants pour me dire quand il y avait des troubles dans ce pays africain. Mais je n'y pensais plus... déjà.
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C
La ruée vers la gamelle de frites à la graisse de boeuf en pension que ce soit à Igny ou Vaujours avait toujours le même succès, parfois au fond nous retrouvions une serpillière bien cachée mise par les pensionnaires de l'enseignement général
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C
C’est ravissant, ces amours d’adolescence… et si bien raconté !<br /> <br /> Bisous pivoine <br /> <br /> •.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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P
Non, en effet, Claude, ça ne cassait pas trois pattes à un canard ;-) mais c'était inattendu et gai.
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Variations de regard
Variations de regard

Quartz Rose ou pas, je suis toujours Pivoine... Me revoici, avec, pour fil conducteur, des souvenirs de Bruxelles, des balades en d'autres lieux. Donc, musardons ensemble, un peu au hasard, nous verrons bien où nos pas nous mènent

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