Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Variations de regard
12 février 2023

La Nuit des Rois...

C'était il y a longtemps... 

Les rhétoriciens de l'athénée d'Uccle I jouaient la Nuit des rois, de Shakespeare, au Centre culturel d'Uccle.  Ma cousine faisait partie de la troupe,  elle incarnait la comtesse Olivia.  

Après la pièce,  il y avait un bal,  où ma tante était très élégante.  En robe et étole de soie bleue,  un bleu difficile à décrire.  Ma cousine était toujours aussi belle et talentueuse,  mais elle s'était fait une horrible entorse. 

J'avais plus ou moins dix ans et j'avais beaucoup aimé la pièce. Je n'avais sûrement  pas tout compris (comme l'histoire de l'intendant Malvolio). Récemment,  je réfléchissais à une pièce de Shakespeare.  J'hésitais entre La Tempête... ou la Nuit des rois? Je me suis mise à chercher sur le net et je suis tombée sur la nuit des Rois qu'on allait jouer au théâtre du Parc.  De janvier à février !  Je l'ai proposé à la Rose, aussitôt dit,  aussitôt fait.  

Et voilà,  c'était cette après-midi.  J'ai bien cru qu'on n'y arriverait jamais,  on aurait dû aller en métro pour bien faire... mais bon...

Viola/Césario:

" C’est donc moi qui suis l’homme… S’il en est ainsi — et cela est,— pauvre dame! autant vaudrait qu’elle aimât un rêve. Déguisement, tu es, je le vois une immoralité, dont l’artificieux ennemi peut tirer grand parti. Combien il est aisé aux beaux pervers d’imprimer leurs formes dans les cœurs de cire des femmes! Hélas, la faute n’en est pas à nous, mais à notre fragilité; car nous ne sommes que ce que nous avons été faites. Comment cela se passera-t-il? mon maître l’aime tendrement; moi pauvre monstre, je l’adore lui autant qu’il l’adore elle, et elle, abusée, semble raffoler de moi. Qu’adviendra-t-il de cela? Comme je suis homme, je n’ai pas à espérer l’amour de mon maître, et comme je suis femme, hélas! quels soupirs inutiles poussera la pauvre Olivia! O temps, c’est toi et non moi qui dois aplanir toutes ces difficultés; c’est un nœud trop serré pour que ce soit moi qui le dénoue. (Elle sort.) -

Acte II, scène 2.

Nuit

Nuit

Viola Olivia

 

Publicité
Publicité
Commentaires
P
Claude, j'avoue que je ne suis pas beaucoup l'actualité théâtrale. Je suis vraiment tombée dessus par hasard ! Mais c'est plaisant. C'est différent du cinéma. Ceci dit, j'ai bien aimé mais ça n'a pas atteint mon tiercé de tête: Britannicus et Trahison (de Harold Pinter) au National et les Fausses confidences, de Marivaux, aux Galeries... il y a longtemps.
Répondre
C
il me faudra m'y remettre ... aller au théâtre !<br /> <br /> amitié .
Répondre
P
Génial ! Ça convient à tous les âges. Mais elles sont grandes mtnt, non ? Le final m'a beaucoup plu. J'aurais pu mieux lire la présentation, J'aurais mieux compris les tenants et les aboutissants.
Répondre
W
Mon épouse l'a vue le 3 février avec nos petites-filles ! ;-)
Répondre
Variations de regard
Variations de regard

Quartz Rose ou pas, je suis toujours Pivoine... Me revoici, avec, pour fil conducteur, des souvenirs de Bruxelles, des balades en d'autres lieux. Donc, musardons ensemble, un peu au hasard, nous verrons bien où nos pas nous mènent

Publicité
Newsletter
Publicité