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Variations de regard
14 août 2023

Des brèves... longues

Waouwh ! Je n'ai plus écrit ici depuis le mois de juin...

Je ne sais pas ce qu'il y a eu pendant ce temps-là.

J'ai beaucoup écrit...

Et j'ai beaucoup de doutes... Des doutes affreux.

J'ai écrit un roman - dont il y a énormément à retirer, jeter, corriger, barrer les mentions utiles - qui fait je crois à peu près 400 à 500 pages. Au moment où j'écris ceci, cela me surprend moi-même.

J'ai finalement opté pour deux tomes. Un premier tome, d'un peu plus de 200 pages, en deux parties, et pour le moment, c'est ce qui tient le mieux. Et un deuxième tome, plus mince, qui conduit une partie de mes personnages jusqu'en 1969-70.

Alors, j'ai deux fidèles lectrices comment dit-on encore? Bêta ou gamma, ou delta, bref, une lettre grecque. Dominique Scott, et Anémone sauvage. J'essaie de tenir compte de leurs remarques et je corrige, corrige, corrige ............. Jamais je ne les remercierai assez pour leur patience. Surtout celle de Dan-Dominique Scott, qui m'en entend parler à longueur de temps. Sauf pour le moment, la bienheureuse est en vacances !

Il se fait que j'ai écrit ce roman tout au long de l'année 2022, par bribes et par morceaux, en suivant un personnage au hasard, et parfois en fonction de ce dans quoi ce personnage m'entraînait.  Le tout n'était pas d'écrire et de relire des notes, le tout était d'assembler tout cela. D'en faire un tout cohérent. Et qui plus est, à partir de notes tapées avec mes doigts, sur mon spartphone ! Très intelligent ! vraiment. Mais je n'avais pas word sur mon ordinateur, pas encore ! Une amie me l'a enfin installé.

J'ai d'abord fait deux parties, puis quatre parties... Puis j'ai essayé trois parties en laissant la dernière pour plus tard, et maintenant, deux tomes. De deux parties chacune.

Alors, j'en ai parlé avec une de mes contacts fcbk. Elle n'a lu que la première partie. Je n'ai osé lui faire lire que celle-là. Certaines choses lui ont plu, d'autres moins. Il faut dire que j'ai fait comme les auteurs de fanfictions, j'ai fait une fanfiction du Maurice, de Forster, et cette fanfiction n'en est plus une, c'est un roman. Je dirais même plus, c'est carrément une saga. Si je vais jusqu'au bout. Si je ne laisse pas tomber le deuxième tome.

Il n'y a que la première partie, celle qui va de 1913 à 1934, qui reprend - pour l'été 1913 - ce qui se passe exactement dans le roman de Forster (je me suis désolidarisée du film de Ivory, n'étant pas toujours d'accord avec les interprétations du scénariste, même si j'ai adoré le film.)

Naturellement, dans cette première partie, ce sont les événements du mois d'août 1913, racontés du point de vue d'Alec Scudder, le garde-chasse imaginé par Forster, après sa visite chez Edward Carpenter à Millthorpe... (C'est long à expliquer, la genèse de Maurice... cfr. photographie de Carpenter ci-dessous.)   Une lectrice a un jour écrit ici, quelque part, que ce personnage était plutôt déplaisant, dans le film. (Même si l'acteur, jeune en 1987, était tout fait charmant.

A vrai dire, c'est comme ceci que je l'imagine... On dirait vraiment que ce modèle (de Henri Scott Tukes) a inspiré Forster.

Henry_Scott_Tuke_-_Portrait_of_a_Young_Man_with_Open_Collar_-_Google_Art_Project

Celui de Forster est moins familier et à tu et à toi avec tout le monde... 

J'en ai parlé à une autrice qui a eu un prix, avec qui je corresponds de temps en temps, qui m'a conseillé de demander les autorisations nécessaires, celle d'utiliser les personnages de Forster, notamment, car, pour ce roman-là, contrairement aux autres, qui datent de 1905 à 1910 - et 1924 pour Route des Indes, pour l'Europe, il y a des droits d'auteurs qui courent pendant 70 ans après la mort de l'auteur (en 1970...)  Pour les Etats-Unis, c'est 50 ans. Si je le fais... Au cas où je compterais éditer, mais c'est à réfléchir, vraiment... Je devrais faire un petit dossier... Pour le moment, sauf, peut-être pour les deux premières parties, ce n'est pas encore au point. Pas vraiment.

Ceci dit, elle m'a promis de me donner son avis (je lui ai envoyé une trentaine de pages), mais elle ne me l'a pas encore donné et il y a peu de chances qu'elle me le donne, vu qu'elle prépare la rentrée littéraire.

La cinquième personne à qui j'ai parlé de mon idée, mais qui n'a lu ni la note liminaire, ni la table des matières, ni le groupe de chapitres qui tient +/- et donne une idée du projet... A curieusement répondu de façon enthousiaste, bon, c'est UN fan de Forster, comme moi, de la littérature anglaise (comme moi), de Maurice, en particulier (comme moi)  et a trouvé l'idée très intéressante. Il m'a répondu qu'il lisait tout ce qui sortait, au sujet de Forster, mais qu'il n'avait pas aimé, par exemple, le roman "Alec" de l'écrivain américain dont j'ai dû parler ici vers le mois de décembre 2021.  lui-même a écrit quelques textes pouvant servir à une interprétation théâtrale (mais jamais tirés de Maurice...)

Je lui ai simplement répondu que pour les raisons qu'il décrivait, il n'aimerait peut-être pas le mien non plus... Je devrais avoir le courage de lui soumettre ma note liminaire, qui explique le pourquoi et le comment de mon idée.

Mais je crève de trouille. Etre une femme qui écrit sur des relations entre les hommes me semble être une gageure, un défi, quelque chose d'épouvantablement difficile et vraiment très, très audacieux. En effet, quelle légitimité ai-je d'écrire là-dessus, même si c'est un sujet que je connais (plutôt bien?)   Mais il m'a répondu en me parlant de la biographie de Forster par Wendy Moffat, et j'avais cité comme exemple, Annie Proulx, qui a écrit la nouvelle qui a inspiré le film de Ang Lee, Brokeback Mountain. Il y a certainement d'autres exemples encore (comme Brigitte Giraud, qui a écrit "Jour de courage".

Je suis d'autant plus perplexe qu'après avoir vu tous les bonus du film, des trois films de Ivory, Chambre avec vue, Maurice, et Howards End, James Ivory dit que Maurice est un film particulièrement sombre et ... Masculin. Il le répète à plusieurs reprises. Je suis d'autant plus étonnée d'avoir écrit là-dessus, mais enfin bon, on ne peut pas tout expliquer, c'est ainsi. Et finalement, je ne suis pas la seule, loin de là. Seulement, je ne suis pas les autres, je suis moi ...........

Voilà, je n'écris pas pendant deux mois presque, et là, je ponds une tartine, où je ne raconte même pas ce que j'ai fait. Pas grand-chose à vrai dire...  Ecrire, lire et voir des films et se relire, c'est vraiment le seul truc à faire quand il pleut. Et beaucoup étudier aussi, car le temps passé à me documenter a été considérable.

Mais je me dis que je ferais bien de faire moins de fcbk, et plus de blog ............................  Seulement, tout ceci, c'est vraiment nouveau, il y a eu un virage important, après que j'ai vu le film - je me souviens encore du jour et de la date, c'était le lundi 25 octobre 2021, sur arte, et j'avais séché le cours d'histoire de l'art. (Que je ne sèche plus d'ailleurs.)

Et je n'ai même pas expliqué ce que j'ai fait de l'Alec, de Forster - chez Forster, on sait qu'il est intelligent, (malin), qu'il ne veut pas rester dans les bois, même si Maurice l'a plus ou moins rencontré dans les bois, pas tout à fait... Accessoirement, qu'il est séduisant... (vu que, selon Maurice, qui l'a surpris le jour de son arrivée chez son ami Clive Durham, il "lutine" deux chambrières à la fois...)  Et qu'il est issu d'un milieu honorable, (aubergistes, petits commerçants)... Et enfin, qu'il vient d'Osmington, c'est-à-dire des environs de Weymouth ou de Dorchester. On ne sait évidemment pas ce qu'il deviendra. Sauf que Forster avait imaginé un épilogue, parmi d'autres (et il les a tous abandonnés) où ils se retrouvaient bûcherons dans une propriété anglaise, on ne sait pas trop quand... Mwouais. Il y a renoncé, parce qu'il y a eu la guerre et qu'après 1920, le paysage de l'Angleterre avait par trop changé.

Donc moi, j'ai d'abord fait de "mon" Alec un artiste amateur, parce que c'est ce que je connais le mieux, qui dessine à ses heures perdues, et ne le montre qu'à quelques personnes proches (sa mère, un ami d'enfance, puis l'instituteur socialiste de Penge, personnage réellement présent dans Forster - c'est l'arbitre du match de cricket). (Il étudiera le dessin et deviendra artiste - évidemment, c'est ce que je connais le mieux!)

Et donc, comme il est ami avec un instituteur socialiste, il est sympathisant du socialisme, des Internationales socialistes, ... Ce qui m'a permis de développer un tas de choses qui m'ont toujours passionnée. Je ne voulais pas que d'une histoire sentimentale, il faut aussi du fond pour que cela me plaise. J'ai donc revu presque toute la matière de mon cours d'histoire en humanités o;)

Maurice, lui, dans mon esprit, reste financier, agent de change, ce qu'il fait bien, mais devient beaucoup plus humaniste et un vrai démocrate - pas de gauche non, mais certainement pas de droite non plus, je trouve plus amusant d'amorcer des "discussions" (pour ne pas dire des disputes) entre eux à ce sujet... Discussions, en réalité.

Et Clive Durham et sa femme restent aussi des personnages de mon histoire, mais évoluent. Lui reste toujours un brin coincé et conventionnel, elle a beaucoup de qualités (naturellement! Plus que dans le roman.) Ils ont un fils (qui naît le 29 mai 1914, mauvais plan...) et une fille, (qui naît le 21 décembre 1920, après guerre...................)     Mon roman, c'est aussi l'histoire de ce fils........... (et accessoirement de sa famille et des amis qu'il rencontre tout au long de sa vie.)  Pour le métier du fils, je n'ai pas poussé très loin, il reste dans la tradition de sa famille et devient avocat, comme son père (cependant, il refuse d'être magistrat...)  et il va vraiment beaucoup évoluer... 

Ooh! Lui, je l'aime vraiment bien. Je n'en suis pas amoureuse, c'est impossible, mais pas loin ... o;)

livres de Forster

la lettre

carpentrr

 

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Commentaires
A
Bravo pour l'écriture !<br /> <br /> <br /> <br /> Vous voyez que je m'y remets moi aussi (pas du tout dans la même cour, mais je suis heureuse de voir ce que vous faites).
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P
Il est en vente chez Tropismes en Livre de poche. Malheureusement, il n'y a pas d'appareil critique, et c'est regrettable... et la traduction... je ne sais pas trop !
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P
J'ai Libre Office, Walrus, mon fils me l'avait installé. Mais j'avais de gros soucis de mise en page du texte. Une amie m'a installé la suite office pour 1 euro. <br /> <br /> Sinon... il doit bien y avoir un film sur youtube ou des extraits. Même avec des chansons qui n'ont rien à voir. <br /> <br /> Il y a la b.o. de Richard Robbins qui est magnifique. <br /> <br /> Howards End est un très beau film aussi. Maurice n'est pas si souvent passé que cela à la télévision. Sûrement en 2008 quand le film a été nettoyé. Le livre bien qu'écrit entre 1913 et 1914 a été retravaillé à de multiples reprises puis légué à Cambridge en vue d'une édition posthume. Forster était très âgé. Il est mort à 90-91 ans, enfin pas centenaire tout de même. Ses cendres ont été répandues dans le jardin de ses amis Buckingham, à Coventry. Et le roman a paru en 71, puis en 73 en français. J'avais 15 ans...
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J
Comme je n'ai pas lu le bouquin dont tu t'es inspirée (et encore moins vu le film) je ne sais trop que dire.<br /> <br /> Pour Word, tu aurais dû en parler, si c'était pressé tu aurais pu installer Libre Office, le traitement de texte est compatible avec Word, c'est gratuit et ça s'installe tout seul.<br /> <br /> Bon, j'ai plus qu'à lire Forster...
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Variations de regard
Variations de regard

Quartz Rose ou pas, je suis toujours Pivoine... Me revoici, avec, pour fil conducteur, des souvenirs de Bruxelles, des balades en d'autres lieux. Donc, musardons ensemble, un peu au hasard, nous verrons bien où nos pas nous mènent

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