Avant-première.
Hier, je suis allée au Palace - une idée, comme ça - voir "All of us strangers" - "Sans jamais nous connaître." J'avais lu une présentation enthousiaste. Et donc, j'étais curieuse.
Je ne m'attendais pas à une foule pareille. Il y a trois avant-premières prévues (plus deux autres à Bruxelles, déjà sold out - et le film sort le 14 février), et la salle 1 était comble. Il semble devoir entamer une brillante carrière. Tant mieux, je m'en réjouis.
Bon, dans l'ensemble, le public était jeune. Je ne sais pas s'il y avait beaucoup de personnes de ma génération. Que font-elles? Ca, parfois, je me le demande. Où sont-elles? je n'en sais rien. Ou elles passent des soirées pépères à la maison, devant la télé, ou elles bétonnent dans leur jardin (mais pas en février, je ne crois pas...) bref, en tout cas, dans l'ensemble, à part ceux de ma génération qui s'intéressent à ce genre de film, ce sont des jeunes. Beaucoup de jeunes.
Tant mieux. J'espère vraiment qu'ils sont moins coincés que nous.
J'avais bien lu que le héros du film se retrouvait un moment devant la maison de ses parents, mais je ne savais évidemment pas que tout le film était - à peu de choses près - un dialogue avec ses parents (morts quand il avait douze ans, on l'apprend aux 2/3 du film.) Lorsque le héros "sort" avec ses parents dans un restaurant américain et qu'ils échangent des paroles essentielles, là, j'avoue que mes yeux ont commencé à picoter.
Je ne sais pas si c'était la grippe-bronchite qui règne en ce moment ou l'émotion, mais pas mal de gens se mouchaient.
On le présente comme une romance gay / comme un film de "fantasy" mais je ne vois pas tout à fait ça comme ça. C'est beaucoup plus complexe. Alors, naturellement, après, on se rend bien compte qu'on a affaire à un film de fantômes (qui d'ailleurs, m'a fait penser à la nouvelle de E.M. Forster, "Le docteur Woolacott", publiée en ?? Pas en 1927, ce n'est pas possible. Plutôt après sa mort.) Mais ce sont les fantômes qui hantent généralement nos vies.
La photo est remarquable (et le film a été tourné en 35 mm) et la bande-son fabuleuse. Et que dire des acteurs et de Claire Foy?
Bref, c'est bien. Je n'étais pas "en bonne compagnie" selon l'expression de Jean Nuages, mais je m'étais vraiment décidée à la dernière minute (la veille ou à peu près.) Mais je suis assez contente. Au moins, maintenant, je me tiens au courant des films qui sortent, de tous les films qui sortent, et j'essaie de ne plus trop en rater.
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la Bourse, hier soir.