Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Variations de regard
13 juin 2023

Rencontre à Anderlecht...

Aujourd'hui, nous avons eu notre jury en infographie. Un bien grand mot pour une formalité, mais enfin, cela nous apporte toujours un éclairage différent sur notre travail de l'année...

Notre professeur avait invité un directeur d'académie pensionné, qui n'est autre que le fils (ou un fils...) du médecin de ma mère, autrement dit, le fils du médecin qui m'a fait naître !!! Vite et bien, en quelques heures, la chose a été expédiée. Et c'est sans aucun doute, des trois naissances qu'a vécues ma mère, celle qui s'est le mieux passée.

D'après notre professeur, cet homme ne rêvait que d'études artistiques... Mais il a dû se contenter d'études en histoire de l'art, ce qui n'est tout de même pas si mal. Quand j'avais dix-huit ans, aller à l'université pour y faire des études d'histoire de l'art ne menait pas à grand-chose, c'était aussi bien coté que le journalisme, c'est dire. Et pourtant, des personnes qui l'ont fait sont arrivées à un résultat. Soit.

Je lui ai donc expliqué la genèse de mes travaux et mes petites manies (mélanger texte, graphisme, polices de caractères... et images).

La nappe à thé. C'est une nappe carrée, en lin, couleur naturelle, avec des bouilloires, des théières et des chocolatières, que j'ai disposées dans les coins, de manière symétrique, et, sur chaque côté, en grand, l'inscription "NAPPE A THE". Cela fait évidemment référence à une histoire familiale (mes parents étaient au Congo, goûtaient, et ma mère a fait la réflexion que cela manquait d'une nappe à thé. Au même moment, un Congolais est arrivé, qui vendait des nappes brodées - très belles d'ailleurs - je l'ai toujours, cette nappe) et elle était ravie, elle en a acheté une aussitôt. Bon. Ce n'est pas aussi spectaculaire qu'un tissu Kuba du Kasaï, mais on fait avec ce que l'on a.

Après ça, les objets mystères. On a tous dû choisir un objet, le décrire, l'envoyer au prof et on devait créer une image de chaque objet mystère. Honnêtement, il y avait des objets vraiment très mystérieux. Je ne comprenais rien du tout au descriptif j'ai donc improvisé, imaginé et carrément dépassé le cadre. J'en ai fait deux en hiver, je l'avoue à ma grande honte, et tout le reste en deux séances, au mois de juin.

Et puis, il y a les deux petits bouquins.

Et pour le rêve de "La nuit berlinoise", j'ai "crédité"

Jean des Nuages pour l'envoi de ses photos de Mietscazernen... qu'il m'a permis d'utiliser. A la dernière page de mon livre. Berlin qui me fait fantasmer depuis tant d'années. Depuis la présentation de Berlin, après la réunification, lors d'une conférence à l'Isuru (école d'urbanisme) par Carola Hein, architecte et urbaniste. Ca m'avait passionnée.

On a imprimé, relié, bref, c'est un travail complet.

Et j'ai réalisé un autre petit livre, avec juste un bout du poème en prose de René Char, Allégeance "Dans les rues de la ville, il y a mon amour..."

Un poème de Louis Daubier, "Voix brumeuse déjà, visage qui s'éteint..."

Et un extrait d'Odilon-Jean Périer. Avec, en illustration, des bouts de la carte de Bruxelles du XVIIIème siècle du comte de Ferraris, réalisée pour Charles de Lorraine.

C'est évidemment un hommage à un ami disparu.

Voilà.

Sans oublier le poster sur la pochette du disque 33 tours de Charles Szymkowicz, Léo Ferré chante Baudelaire. Très amusé, il a pris une photo et m'a dit qu'il allait le voir samedi et le lui montrer (ni Ferré ni Baudelaire, bien sûr!) Bon, s'il n'oublie pas évidemment. Ce poster, c'était pour la présentation de mon travail en histoire de l'art sur le peintre et, plus particulièrement, sur la pochette du 33 tours. Son oeuvre est vaste et violemment expressionniste. C'était un grand ami de Léo Ferré.

J'ai beaucoup plus et mieux travaillé que pendant les trois années du Covid.

La conclusion est qu'il pense que j'ai vraiment bien allié mon côté littéraire à mon côté "plasticienne" par le medium de l'infographie et c'est bien pour cela que je m'acharne, tâchant de surmonter les soirs où je n'ai vraiment qu'une envie, comater devant la télé... car, hélas, je suis tout de même un brin paresseuse .................. 

Finalement, ce côté double que j'ai toujours considéré comme une malédiction est en fait une vraie richesse...  C'est tout de même curieux que cela nous soit venu à trois des cousins, ma cousine, mon frère et moi, (pour nous via ma mère)... et j'ignore si d'autres en hériteront. Mon fils est doué en dessin (plutôt de type architecturé...)  mes neveux, je ne sais pas; ma cousine n'a pas eu d'enfants, et pour mon cousin, je ne sais pas non plus.

Bon. je vais prendre des photos jeudi soir, jour du vernissage.

Publicité
Publicité
Commentaires
E
Eh bien bravo pour ton travail ! bonne fin de journée et bises.
Répondre
N
Content d'avoir modestement contribué à tes réalisations avec ma photo berlinoise. C'est bien, la créativité, ça nourrit la vie.
Répondre
C
et tu es bien dans tout ce que tu entreprends, je te découvre rayonnante !<br /> <br /> amitié .
Répondre
W
Ben voilà, ça occupe tout cela et si ça te plaît vraiment, pourquoi te priver, on n'a que le bien qu'on se fait comme dit la voix populaire...<br /> <br /> Bises !<br /> <br /> (comme ça, ce billet-ci aura suscité au moins un commentaire ;-) )
Répondre
Variations de regard
Variations de regard

Quartz Rose ou pas, je suis toujours Pivoine... Me revoici, avec, pour fil conducteur, des souvenirs de Bruxelles, des balades en d'autres lieux. Donc, musardons ensemble, un peu au hasard, nous verrons bien où nos pas nous mènent

Publicité
Newsletter
Publicité