Question de Jean-Paul Gallibert: "qui suis-je?"

Ahem, voilà ma réponse... Un peu bizarre, après un morne dimanche passé à dormir et à dormir encore, et toujours à dormir !

Qui suis-je ?

Une petite fille, dans une chambre, qui n’aime pas son lit de bébé, un joli lit pourtant, qui n’aime pas la chambre sombre, mais qui aime rire, et faire des expériences étranges en tressautant sur le lit des parents… Floc, floc, floc, fait le continu du biberon dans son ventre…

Qui suis-je ? Une petite fille qui aime bien observer tout autour de soi, retirer ses pantoufles rouges, défaire les noeuds, manger les crêpes coupées en petits morceaux, et qui se demande ce qu’il pourrait bien y avoir à l’intérieur d’un bras. De quoi est fait le corps humain?

Qui suis-je ? Des petites filles comme ça, multiples incarnations de la même personne, qui grandissent, se posent sans cesse de nouvelles questions et puis vont là où on (la) les mène, à l’école, à la plaine de jeux, en voiture, dans les magasins, dans les longs dortoirs où l’on fait la sieste. Et elle n’aime pas tout de ça. Elle n’aime pas dormir mais elle aime manger.

Cela, c’est une constante.

Et puis, la petite fille se mue en grande fille, puis en adolescente. C’est peut-être là que cela devient intéressant, bien qu’elle ait déjà posé pas mal de questions, genre: qu’est-ce qu’il y a après la mort? (Réponse classique dans une famille catholique…) – Oui, mais, alors! Rétorque-t-elle… "Qu’est-ce qu’il y a avant la naissance ?" Eh bien, il n’y a rien (Sauf des milliards d’autres vies avant elle), Difficile d’imaginer qu’il n’y ait rien et pourtant, c’est ce vers quoi elle penchera plus tard, rien avant, rien après, la galère pendant, des joies aussi, et qu’est-ce qu’il faut faire avec tout ça? A part écrire..

Voilà ! Tout va devenir une affaire d’écriture (et de dessin), de mondes imaginaires, de pages de réflexion, au milieu de quoi il faudra bien faire des études et gagner sa vie, mais c’est compter sans la réalité de l’âge qui la rattrapera un jour, après avoir gagné sa vie en la perdant (l’expression n’est pas de moi), elle se demandera si ça vaut encore la peine de se fatiguer à vouloir écrire, à vouloir peindre, à vouloir dessiner, sûrement pas, parce que il y a tellement de monde qui s’adonne à ces activités-là !

Pourquoi se fatiguer davantage ?

Le tout c’est que si j’en ai encore pour beaucoup d’années à me demander "qui suis-je?" je n’ai pas fini de larguer des commentaires sous les posts de Jean-Paul Gallibert, un peu comme Wim Delvoye (pour trouver une image amusante), pond des étrons avec sa machine spéciale (à étrons)… Ou le "Cloaque"…

Voir: http://a403.idata.over-blog.com/300×200/1/14/09/60/Cr–dit-photo-Wim-Delvoye.jpg