Une étape de franchie...
Je viens de terminer mon stage (formation) "Conteur et société".
Nous étions une dizaine au départ et huit à l'arrivée, j'étais la plus âgée parmi des jeunes femmes de trente à quarante ans, animatrices, bibliothécaires, travaillant en ONG, belles, jeunes et heureuses (en apparence) belles et jeunes, sûrement, mais certaines se posent beaucoup de questions sur leur avenir professionnel, sur ce qu'elles ont envie de faire, dans une société où il faut d'abord trouver quelque chose à faire pour gagner sa vie. Si elles savaient à quel point le chemin est long et accidenté ! Mais elles ont tout le temps de le découvrir.
C'est une grande avancée pour moi car j'ai toujours fait un peu la grimace à l'idée de conte, j'estimais ou plutôt, je n'estimais rien du tout parce que je ne savais absolument pas de quoi il retournait.
J'hésitais entre deux histoires pour les enfants "Le tigre en bois" ou "La maison qui chante", c'est-à-dire, deux histoires du Père Castor, la première des 25 histoires noires et fantastiques de Jean Ray (un fantôme amoureux de la narratrice qui tombe amoureuse à son tour du fantôme) et la légende de Philémon et Baucis.
C'est celle-là que j'ai racontée en faisant rire tout le monde (il fallait tout de même que je place une absurdité dans mon récit) en comparant le vin de modeste qualité que les deux époux servent aux dieux à du gros rouge de chez Aldi.
Maintenant, je me dis que toutes mes idées préconçues sur le conte étaient stupides, que j'étais parfaitement capable, non d'écrire un conte, mais au moins d'en dire un - bien sûr, je suis vraiment une très grande débutante - et je vais peut-être, sans doute, participer à un week-end de contes du Solstice au mois de juin. Je ne sais pas si ce sera un "one shot" dans mon parcours ou si je continuerai sur cette voie, pourquoi pas ?
J'espère ainsi arriver un jour à raconter des histoires à mes futurs petits-enfants...
Qui sait ? Ces mêmes histoires que l'on m'a racontées quand j'étais enfant.