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Variations de regard
1 janvier 2016

Autant en emporte le vent...

Pour mon premier janvier, je me suis "fait" - "Autant en emporte le vent", sur france 3.

J'aime toujours le générique... Le choix des acteurs... Clark Gable, Vivien Leigh, Olivia de Haviland, je trouve qu'ils collent bien aux personnages. Le film fut assez symbolique, ma mère m'en parlait souvent. Elle n'avait pu le voir à sa sortie en Belgique, puisque c'était la guerre et qu'il n'y eut pas de sortie. C'était donc LE film à aller voir à la Libération. Je ne sais pas non plus quand elle a lu le roman, je ne m'en souviens plus.

Je crois que comparativement, je l'ai lu assez tard, j'avais vingt ans, et j'ai plutôt bien aimé. Je suis allée voir le film, un peu après, avec mes parents justement. La principale discussion que nous avions, bien sûr, c'était: Scarlett récupère-t-elle Rhett oui ou non? Ma mère assurait que non, moi, j'avais envie que oui, mais à vrai dire, avec l'âge et le temps, je penche pour la même idée. Les longues amours durables, je n'y crois plus trop. Plus du tout même. Peut-être ai-je tort, je n'en sais rien...

Et puis, il y avait d'autres détails, dont nous parlions aussi, la célèbre scène où Scarlett, pauvre comme Job, décide d'aller "taper" Rhett Butler pour avoir les 300 dollars qui lui permettront de payer les nouvelles taxes de Tara et d'échapper à la vente de son domaine. Pour cela, elle détache des tentures (dans le film, elles sont miraculeusement vertes et neuves, alors que toute la maison est plutôt en mauvais état), et s'en fait une robe au goût du jour. Ma mère me disait toujours que pendant la guerre, on se taillait aussi des vêtements dans de vieux tissus. Tentures... Ou anciennes robes qu'on retaillait.

Bref.

Là, aujourd'hui, quelle est mon impression ?

Je trouve naturellement que le doublage est plutôt mauvais. Emphatique, exagéré, etc. Je trouve aussi la bande-son bruyante, elle couvre souvent les scènes importantes et rend le film long à suivre.

Sinon, la psychologie des personnages reste intéressante à observer, Scarlett O'Hara, obsédée par son amour pour Ashley Wilkes, qui la trouve belle mais ne la comprend aucunement... Pas plus qu'elle ne le comprend, bien sûr...

Ses ressources insoupçonnées, face à l'adversité (un accouchement en pleine bataille d'Atlanta, auquel elle fait face, le retour à Tara dans la Géorgie dévastée), mais aussi sa dureté, son côté impitoyable (on dirait même "capitaliste" aujourd'hui, puisqu'après la fin de l'esclavage, elle ne craint pas de faire travailler des forçats et de s'adjoindre un contremaître vraiment peu recommandable).

Rhett Butler, qui l'aime (selon Margaret Mitchell), mais ne peut s'empêcher de persifler, de sorte qu'il la décourage chaque fois qu'elle est quand même contente de l'avoir sous la main... A noter qu'il est aussi intéressant d'assister à sa déchéance, dans le roman, déchéance qui n'apparaît pas autant dans le film, Clark Gable boit, certes, mais il n'a pas les stigmates du buveur, chose que Margaret Mitchell décrit beaucoup mieux.

Mélanie, qui est finalement un des caractères les plus intéressants de l'histoire, apparemment fragile, et nunuche, selon les critères de Scarlett, elle est bien plus forte qu'on ne le croit et même Scarlett s'en rend compte - lors de l'assassinat du soldat yankee, à Tara. (J'ai mis un lien vers un article wikipedia, bien documenté, mieux que je ne le fais dans cet article, mais ... Pas tout à fait rédigé comme je l'aurais fait dans ce genre d'article).

Mais le livre est évidemment beaucoup plus dense et plus "historique" que le film qui suit cependant bien la trame du livre. Bien qu'il escamote les deux enfants des deux premiers mariages de Scarlett, le fils de Charles Hamilton et la fille de Frank Kennedy. Je n'émettrais guère le souhait que l'on tourne un remake d'Autant en emporte le vent, car, outre qu'il serait difficile de trouver des acteurs à la hauteur, on adjoindrait sûrement des effets spéciaux contemporains déroutants...

Il est vrai que de ce côté-là, faire des suites à La Guerre des Etoiles est nettement plus rentable et il y a bien d'autres films sur le Sud passionnants, ne fût-ce que La couleur des sentiments et Beignets de tomates vertes...

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Commentaires
A
Oui, cette simplification m'agaçait, mais le choix des acteurs reste vraiment remarquable ; quant au doublage, on fait avec, il est d'époque.<br /> <br /> J'ai vu ce film, entre autres fois, sur le grand écran du Gaumont Palace, ce qui ne peut évoquer quelque chose qu'aux Parisiens (et ce, honte à moi, en séchant les cours du lycée d'en face).
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Variations de regard
Variations de regard

Quartz Rose ou pas, je suis toujours Pivoine... Me revoici, avec, pour fil conducteur, des souvenirs de Bruxelles, des balades en d'autres lieux. Donc, musardons ensemble, un peu au hasard, nous verrons bien où nos pas nous mènent

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