Brève artistique...

Hier, nous avions un de nos voyages avec l'Ecole des Arts. Au programme, lever tôt, pour prendre le car à 9 h 00, direction le S.M.A.K. de Gand, pour une expo de portraits contemporains (il faut s'accrocher) "These strangers... Painting and people".

Je ne suis pas allée revoir la salle consacrée à Joseph Beuys...

La "Jan Hoedt plein" me rappelle toujours les conversations avec mon ex-mari et nos amis artistes (souvent figuratifs) qui le honnissaient ou le redoutaient, c'est selon. Il est vrai que Gand, pour moi, est pleine de souvenirs. De bons souvenirs.

Après cela, nous avons visité l'expo Verhaeren, qui, je l'avoue ne m'a pas convaincue (pour un tas de raisons). Je préfère, de loin, faire la balade de Saint-Amand.

Puis, nous sommes allées manger une soupe (courgette et chou Romanesco (peut-être) dans un endroit (...) en mangeant discrètement nos tartines.

A 13 heures 30, (j'étais impatiente), nous reprenions le car pour aller à Anvers (la ville de Bart De Wever, ça c'est moins gai), pour visiter la rétrospective Saul Leiter au musée de la photo.

Nous avons traversé le joli, si joli pays de Waas (Lokeren, Waasmunster), et malgré l'hiver et les arbres dénudés, tandis qu'une partie du car somnolait, c'était un de ces moments de grâce où je me disais que j'aime tellement mon pays. J'ai vraiment eu envie d'aller me balader de ce côté-là.

J'ai découvert Saul Leiter - en partie sur des pages facebook que j'aime bien (dont certaines ont disparu d'ailleurs, malheureusement...) ses photos de la vie à New York, et en partie parce qu'il a inspiré le réalisateur du film "Carol" (d'après le roman éponyme de Patricia Highsmith), pour les prises de vues dans New York enneigée.

Il y a notamment la page The Red List qui mène vers le site du même nom.

Je n'ai pas été déçue, comme nous avions deux visites guidées en suivant, j'ai passé le temps de la première à me balader dans l'expo, les photos noir et blanc, les peintures (l'utilisation du jaune et des violets), les nus peints à la gouache et à la caséine (!) sur tirages anciens, les carnets de croquis sur des livrets ayant appartenu, paraît-il, à son père, le Rabbin, les photos couleurs, les photos de mode et quelques vieux numéros de Harper's Bazar ou Vogue.

Saul Leiter a gagné sa vie comme photographe de mode et cela ne fait pas si longtemps qu'il est reconnu.

L'histoire personnelle de Saul Leiter (son père voulait qu'il devienne rabbin après lui), m'a d'ailleurs fait penser à deux romans de Chaïm Potok, "L'Elu", aussi une histoire de père et de fils, et "Je m'appelle Asher Lev".

Ensuite, nous avons eu la visite guidée, avec les archives de Herman Selleslags (1938), photographe de Humo, avec son Rolleiflex... (Et qui a eu quelques "problèmes" après guerre).

Puis, re-visite, guidée cette fois, de Saul Leiter, puis, quelques projets de photographie contemporaine au quatrième étage. Et puis, descente (sur les rotules) des escaliers... Trois expos en un jour. J'ai pensé que je dormirais bien. Et de fait.

Au shop, il y avait des tire-lire(s) en forme de lingots d'or, et cela m'a laissée pensive. J'ai vu plusieurs fois des plaques indicatrices, en revenant et en repartant, pour Hoboken, un faubourg industriel d'Anvers.

A Hoboken, il y avait la Métallurgie d'Hoboken-Overpelt-Olen, et ses bureaux où mon père a passé une bonne partie de sa carrière comme comptable industriel, de 1970 ou 1971 à 1985. Nous avons visité les différentes usines plusieurs fois, et, à Hoboken, la chambre forte où j'ai vu des empilements de véritables lingots d'or. Etrange souvenir... Avec le recul, je me demanderais presque si je n'ai pas rêvé, et pourtant non, nous avons réellement visité la chambre forte de MHO comme nous disions alors (il y a plus de quarante ans, bien sûr).

Et retour à Bruxelles vers 18 heures.

Comments

[quartzrose]

Oui, c'est curieux ces hasards, une de mes amies a passé son enfance et sa jeunesse à Houplines. Elle retourne parfois dans le nord de la France pour raisons familiales. Ma famille paternelle, elle, était aussi originaire de Houplines et donc, frontalière...

[Pivoine]

Hello Walrus, je pense qu'on a déjà dû échanger là-dessus... Curieux ces hasards.

[Walrus]

Mon père est né à Hoboken. J'y suis allé en vacances chez son oncle qui était concierge chez Anglo-belge, une fabrique de peintures...