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Variations de regard
21 juillet 2015

Scrupule/censure

Oh, je me dis que c'est par trop mauvais ce que j'écris là. Je ne sais plus tenir de blogue. Je veux simplement me faire plaisir... Et puis...

J'ai pourtant plein de choses intéressantes à raconter : ce que je lis (pas de l'Harlequin), mais je lis un livre, retiens à peine le titre et encore moins le nom de l'auteur, je dois vraiment faire un effort.

Ce que je visite, les balades que je fais, fabriquer un livre...

Je suis gênée d'écrire une fiction sentimentale parce qu'on pourrait croire que c'est moi, c'est sans doute une partie de moi, mais une toute petite partie. J'ai beau savoir que je n'ai que quelques lecteurs (et que certains parmi eux me connaissent assez pour savoir faire le tri!) je me dis, mon Dieu ! Mais qu'est-ce qu'on va penser de moi si on lit ça.

Et puis, certains passages peuvent être écrits mais ne peuvent pas être publiés ici. Alors, je vais sur word. Mais word tout seul, ce n'est pas très gai. Alors, je suis insatisfaite. Et je m'auto-censure. Je devrais donc faire un manuscrit, me laisser aller, et l'envoyer à ... Qui en exprimerait l'envie... J'ai deux textes dans le sas, un qui sortira ce soir, qui est sûrement aussi (si pas plus) mauvais que le précédent, et un autre que je n'ai même pas encore prévu de publier.

Je trouve déjà que le monde est tellement plein de mots, de mauvais livres, de livres qui ne devraient jamais paraître...

Fcbk non plus, ce n'est pas toujours très gai... Peut-être faudrait-il renouveler mon stock de contacts. Faire un grand nettoyage.

En gros, il y a :

les proches : ceux qui publient, que l'on suit (on met parfois un commentaire), ceux avec qui on ne communique que par sms ou facebook (et le téléphone?) et ceux qui ne publient rien. Mon fils, par exemple, ne publie rien mais il lit et il se fend même d'un commentaire ou deux, toujours un peu acides, comme ça, avec son humour au second degré.

Ceux qui reviennent toujours sur le même problème.

Les citations à deux balles... Déjà que je ne suis pas citation! Sans compter la chronique des chiens perdus/abandonnés/volés et des chats écrasés (Quelle horreur!)

Les Bruxellois, qui tout d'un coup se révèlent tels qu'ils sont quand il y a un piétonnier ou une manifestation (c'est-à-dire, en gros, et pêle-mêle, souvent de droite: c'est tout chômeurs, commerçants qui vont faire faillite, insécurité, saleté, racaille, xénophobie et j'en passe).

Ceux qui font feu de tout bois (parce qu'ils sont mal lunés) et engagent une discussion qui n'a pas lieu d'être (ou comment s'empoigner au sujet des crop's circles). Sur l'importance de l'assiette de spaghetti de tel restaurant ou non. Plus poussé, les discussions sur des sujets personnels, qui ont encore moins lieu d'être sur facebook que dans un blogue, où, restant toujours moi-même, je reste plutôt dans le, comment dire? La mesure... Oui, cela peut paraître bizarre, s'il y a une question dont on se met à discuter (par exemple, le rapport mère/fille), il y a celles qui démoliraient bien toute la maison, celles qui se taisent (prudentes) et celle (comme moi), qui essaie non pas d'EXCUSER mais de COMPRENDRE, donc, d'avancer des hypothèses d'explication(s). La discussion finit par mourir, en-dessous d'une pauvre photo qui n'a pas mérité cette avalanche de commentaires hargneux parfois...

Et je me jure qu'on ne m'y reprendra plus.

Parfois aussi, il y a le tout venant, qui ne casse pas la baraque, mais n'empêche, ça fait quand même beaucoup de temps passé et d'infos qui disparaisssent dans les arcanes mystérieuses du réseau social, d'où émerge, de-ci, de-là, quelque chose de pas mal, un livre qu'on présente, des photos, des activités, des sites, des pages, etc. etc.  Mais ce ne sont pas forcément les personnes qui ont des pages super-intéressantes (et avec qui on aimerait bien qu'il y ait interactivité) avec lesquelles il y aura interactivité. Même plutôt le contraire.

Et je ne parle même pas ici des pages militantes - ça, c'est encore autre chose...

Ni des sites d'infos où, à côté d'une info plus ou moins intéressante selon le niveau du media, il y a une déferlante de commentaires tellement épouvantables que je me désabonne...

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Commentaires
Q
Voilà Adrienne, merci pour ton approbation... <br /> <br /> <br /> <br /> Bien sûr, on met de nous dans la fiction, mais cfr. ce que je dis plus haut (ce que mon frère m'a dit un jour à propos des écrits que quelqu'un me reprochait: ce n'est pas Alexandre Dumas qui s'est évadé du Château d'If, c'est Monte-Christo. (Ou Cristo).<br /> <br /> <br /> <br /> Parfois, je reste scotchée devant Vivolta, un drôle de truc où tu as, pêle-mêle, entre les émissions de cuisine, mon mariage gypsy, Super Nannie (après l'avoir regardée, j'ai une amie qui m'a dit que ce n'était pas possible), et "Mon toc, accumulateur compulsif", bref, de la téléréalité...
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A
je te dirais: écris, écris sans penser au lecteur éventuel, publie ici ou ailleurs ce que tu écris, ton blog c'est chez toi, c'est à toi :-)<br /> <br /> et oui, parfois ça m'énerve aussi que quand je mets FICTION mes lecteurs croient tout de même que c'est moi ou que ça m'est arrivé...<br /> <br /> c'est normal, sans doute, ceux qui regardent "thuis" ou "familie" à la télé croient aussi que tout ça est VRAI :-)<br /> <br /> <br /> <br /> (par contre les réseaux sociaux, non, pas trop mon truc)
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W
Beau panorama du web !<br /> <br /> <br /> <br /> Et au fait, en quatre ans, Nelle a-t-elle trouvé la réponse à sa question "où était la frontière qui séparait le désir de l'amour ? "
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Variations de regard
Variations de regard

Quartz Rose ou pas, je suis toujours Pivoine... Me revoici, avec, pour fil conducteur, des souvenirs de Bruxelles, des balades en d'autres lieux. Donc, musardons ensemble, un peu au hasard, nous verrons bien où nos pas nous mènent

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