La Rose et la pluie
C'est un fait, mon amie la Rose, D***, marche et aime marcher, par tous les temps. Qu'il neige, qu'il vente ou qu'il pleuve, c'est le même prix. Avec le temps, nous nous sommes équipées. De bonnes chaussures de marche, des vêtements imperméables, et en avant, et tant pis si on est mouillé, il arrive bien un moment où l'on sèche.
Hier, nous avions déjé fait un bon bout de chemin à travers le Kauwberg quand l'orage a "éclaté", à vrai dire, c'était un tout petit orage, il pleuvait juste beaucoup, mais cela n'a pas duré longtemps. On s'est abrité un certain temps, se demandant si l'on allait poursuivre ou faire demi-tour, mais certaines d'entre nous n'étaient pas équipées (en jupe plutôt mini, jambes nues, avec de petites chaussures de ville).
Je me tourne vers la Rose, il faut la voir, avec son capuchon et ses vêtements luisants de pluie, ses mèches blondes collées et son air réjoui, comme si elle nous jouait un bon tour. Maintenant, ça m'est un peu égal, enfin, je préfère les chemins secs, mais pas de canicule comme dimanche (plus de 30°, avec quand même de l'air, heureusement, mais de l'air chaud), des nuages, de l'air, et 25°.
J'adore quand on arrive à St Job. J'y retrouve un peu de mes racines. On gare, je vais voir la boîte à livres bleue (il y avait des Henri Toyat et des livres de la bibliothèque Verte), on s'installe sur la terrasse couverte du Cabestan et on se fait un spaghetti bolo ou jambon fromage, petit ou grand, sauce à part ou non, puis, chacun rentre chez soi.
L'été, finalement, l'idéal, ce serait de l'avoir en hiver, comme nos amis qui le passent à Carqueiranne, entre le 1er janvier et la mi-mars. La Provence est moins déprimante que Bruxelles, on n'y a peut-être pas autant de ressources culturelles, mais il y a de petits marchés agréables, même sous la pluie.