Cette femme qui n'a pas de nom
Cette femme qui n'a pas de nom, était-ce vous? Ou une autre?
Elle, c'était Soignes, son espace de soleil et de sensualité. Mais où trouver la clairière qui serait éloignée de toute circulation? Du tramway jaune primerose? Des promeneurs en bande? Des chevreuils apeurés? Des voitures de course rouges et grises? Peut-être à Tervueren... Peut-être au pont des Chats?
En tout cas, ce serait l'été, sous le couvert, sur les années de feuilles craquantes, de mousses, d'humus, et parmi les hampes des épilobes, qu'elle serait venue avec l'amant qui n'existe pas, et ils se seraient étendus sur les feuilles, sans le souci des brindilles cachées, sans la peur des ronces et des mûriers sauvages, loin des terriers et des fougères, cachés dans la forêt...
Et sans arrêt elle revenait en ces lieux rêvés, sans arrêt elle l'imaginait blond ou brun, yeux café brûlé ou bleu outremer
...
Purée ! Je n'y arrive pas ! Je suis bien trop fatiguée...