Le film qui n'a pas été tourné

Autre projet, des affiches du "film qui n'a pas été tourné"... Toutes les options étaient possibles (même le film érotique).

Je ne sais plus à quoi j'avais pensé, à des biographies d'écrivains sans doute, des "biopics" comme on dit (bien que je trouve cela souvent assez catastrophique et très limité), mais j'ai finalement opté pour des suites d'Angélique.

En effet, l'histoire de l'héroïne d'Anne Golon (Serge Golon lui apportait surtout la documentation) ne se termine pas à la sortie du désert, au Maroc, comme dans "Angélique et le sultan", dernier des films avec Michèle Mercier et Robert Hossein: "Joffreeeeeyyyyyyy" ...

Après son évasion du harem du roi du Maroc, Moulay Ismaïl, à Meknès, Angélique est "récupérée" par Louis XIV et assignée à demeure dans son château du Plessis-Bellières, dans le Poitou. Littéralement harcelée par une bande de soudards, elle s'allie à quelques châtelains protestants des environs et une nuit, c'est l'émeute. Son fils, Florimond, le fils qu'elle a eu avec le comte de Peyrac part avant la révolte, à la recherche de son père... Puis, la nuit de l'émeute, Angélique est violée par le capitaine des dragons Montadour, et son fils, l'adorable petit Charles, (fils du Maréchal de Plessis Bellières), égorgé. C'est "Angélique se révolte I" . A la tête d'une bande de nobles et de paysans du Poitou, elle se révolte contre le roi de France et ses dragons, perd son combat, a une fille rousse, Honorine, l'abandonne... Puis la reprend, et est finalement emprisonnée, marquée à la fleur de lys, puis sauvée par un marchand protestant et rochelais, Gabriel Berne.

Elle se retrouve -en sécurité croit-elle- servante à La Rochelle, chez Gabriel Berne, marchand et veuf, et s'occupe de son ménage et de ses enfants. Mais la retraite est précaire, car les protestants de La Rochelle sont de plus en plus victimes de persécutions et de menaces. Jusqu'au jour où elle apprend que l'arrestation des grandes familles rochelaises est imminente (l'un d'eux, l'armateur Manigault est un personnage historique) et le Rescator, le pirate qui l'a déjà sauvée une fois en Méditerranée, arrive à point nommé à La Rochelle, avec son navire, le Gouldsboro. C'est "Angélique se révolte II" et on se croirait assez bien dans des tableaux d'intérieurs bourgeois du XVIIème siècle.

Angélique le persuade, non sans mal, de l'embarquer avec ses "protestants", même si le Rescator n'est vraiment pas enthousiaste. Finalement, il accepte, et le navire échappe aux boulets français tiré contre lui et son chargement humain. Angélique s'en va aux Amériques. Nous sommes dans "Angélique et son amour I". Car bien entendu, le Rescator n'est autre que son défunt mari, le comte de Peyrac de Morens d'Irristru, que Louis XIV avait gracié in extremis et fait remplacer, sur le bûcher, par un cadavre. C'est à la recherche de ce mari tant aimé qu'elle était partie, dans "Indomptable Angélique I et II", malgré l'interdiction du roi de France de la voir se lancer dans une entreprise aussi périlleuse.

Mais comme maître Berne (le marchand protestant et rochelais) est tombé amoureux d'Angélique, et veut l'épouser, (et que celle-ci a été près d'accepter), il va très vite y avoir méfiance chez les protestants envers le Rescator et méfiance chez le Rescator envers les Rochelais (mais pas envers leurs femmes et amies, qui sont beaucoup plus sensées qu'eux-mêmes). Et, bien entendu, les Rochelais finissent par s'acoquiner avec les marins les moins fidèles du Rescator et la mutinerie se déclare à bord... Angélique est déchirée entre son mari bien aimé, mais qu'elle ne reconnaît pas (il est d'un cynisme éhonté, puisqu'il lui propose même d'épouser son marchand rochelais), et ses amis, et surtout leurs enfants.

Dans "Angélique et son amour" numéro II, la fortune des Rochelais se renverse, et Joffrey de Peyrac récupère son navire. Il fait pendre les marins mutins, "la racaille" comme il dit, mais finalement gracie les protestants en leur recommandant d'ériger une petite ville là où ils abordent -sur la côte du Maine- , Gouldsboro... Et non seulement Angélique reconquiert son mari, mais surprise (on s'en doutait), elle retrouvera ses deux fils aînés, Florimond et Cantor, qui avaient fini par rejoindre leur père!

Il y  a encore beaucoup d'aventures qui attendent Angélique, sa famille (elle aura encore deux enfants, des jumelles) et ses amis protestants, mais je me suis arrêtée au volume le plus intéressant "Angélique et le nouveau Monde n° II" qui raconte un hivernage dans un petit fortin, à l'entrée de la mine de Wapassou, dans les Appalaches.

Ah! Les Appalaches ! Voilà qui fait rêver...

Comments

[pivrose]

La Rose est là et le lilas, la voilà!...

On voit du rose et du jasmin dans tes affiches, elles sont très belles et c'est vrai digne d'une toile de peintre.

En Inde et en Thaïlande, les affiches de cinéma sont peintes à la main et ce sont chaque fois des petits chefs d'oeuvre.

Dans l'affiche de Angélique émigrante, j'aime surtout les 2 visages qui se confondent pour ne plus en faire qu'un. Déjà rien que que ça, c'es très beau et subtil. Il faudrait les regarder à la loupe pour en voir toutes les subtilités.

Très beau travail madame l'artiste

[Pivoine]

A la Rose, tu me mets un petit commentaire pour que je puisse lire quelque chose???

[quartzrose]

Mon acteur (et mon personnage) préféré... C'était Jean Rochefort, (jeune) dans le rôle d'un avocat désargenté (maître du chien Sorbonne) qui devient policier, sous-lieutenant de La Reynie. Maître Degrez, un fidèle ami (et amant de temps en temps) d'Angélique. A lire quand on travaille à temps plein, qu'on a une famille et beaucoup de contraintes, et quand, enfin, on est en vacances...