Le "paradis" sur terre...
Hurtebise vers 22 heures...
Coucher de soleil sur le pays de Saint-Hubert, depuis le monastère Notre-Dame de Hurtebise... Un de ces lieux où l'on perçoit, où l'on cueille un supplément d'âme. Est-ce dû aux rencontres ? Rarement anodines? Aux activités variées qu'on y déploie? Comme la cérémonie du thé... Aux bois environnants? Au jardin, à ses masifs de pivoines roses foisonnantes, aux bons souvenirs que j'y ai accumulés...
Au début, lors de mes tout premiers séjours, cela ne me rappelait pas grand-chose de plus que ma première école. Mais se réveiller à six heures, un matin de mars, avec de la neige sur les toits, et les Soeurs qui chantent les mâtines (ou les Laudes - je confonds toujours)... Dans le grand silence de l'Ardenne, c'est déjà quelque chose qui sort de l'ordinaire. Y dessiner, une bouilloire, un paysage de fleurs, une croisée, y lire, y chanter même Léo Ferré, voyons, que fait-on encore à Saint-Hubert?
On va à Mirwart... A Vesqueville... Mais ça, c'est une autre histoire.
Ceci, c'était juste une heure exquise. Au crépuscule.
Mardi, le matin, nous avons marché. Un tout petit 4,5 km, voire un peu plus, mais guère plus. Mais 530 m de dénivellation en montant. Au soleil déjà chaud. Puis mangé.
Je suis montée pour une broutille, je me suis étendue sur mon lit, et là, pour la première fois depuis longtemps, comme ça, je me suis endormie doucement. C'est rare. Se sentir bien, dans la paix et le silence, et dormir.
Je ne suis pas une fille du bruit.
Je suis une fille du silence, des arbres et du ciel.