Chagrin d'amour dure...
J'avance, courageusement.
Il ne faut pas se laisser submerger par la colère,
par le regret de ce qui fut, par la nostalgie.
Il faut résister à la tentation du téléphone
Raccroché, il me guette et alors, je veux mourir.
Que ferais-je si j'étais là-bas ? Je regarderais
Et je photographierais.
Que faisais-je chez moi ? Me disais-je parfois là-bas...
J'aurais photographié et joué avec les formes et les couleurs
Et la lumière.
Et c'est ce que je faisais...
Je vais, je viens
Je promène une carcasse ridicule
A travers les avenues du quartier et les stations de métro
Aucun mot somptueux pour dire le chagrin d'amour
En est-ce un? N'en est-ce pas un? Qui me le dira ?
Juste la pudeur et la fierté de garder le cap...
(photographie, cimetière d'Ecaussinnes-Lalaing).