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Variations de regard
15 avril 2016

L'arche d'Euston

Dans "Londres par hasard", De Eva Rice, (titre anglais "The misinterpretation of Tara Jupp") les personnages (tout comme dans "L'amour comme par hasard") sont passionnés par l'histoire du patrimoine victorien. Lucy Jupp, la soeur aînée de Tara, aurait pu faire des études d'histoire de l'art - au lieu de cela, elle est aide-coiffeuse dans un salon de village, au fin fond des Cornouailles (mais elle ne va pas le rester).

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Il y a quatre maisons qui comptent dans "Londres par hasard".

Le presbytère où vivent les Jupp, le père, pasteur aussi terrifiant qu'un prophète de la Bible et sa nombreuse nichée, Jack le Vagabond, un fils dont j'ai oublié le nom - qui deviendra peut-être pasteur lui aussi, les filles, Lucy, Florence et Imogen, Tara, l'héroïne, alias Cherry Merrywell, ou encore celle que ses soeurs comparent à un cake Battenberg, et les deux plus jeunes garçons, (dont celui "qui a tué sa mère" à la naissance).

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Trellanack, le manoir où Tara, après la mort de sa mère, file en douce monter les poneys de lady Wells-Devoran, où Lucy va devenir amie avec Mathilda, la fille de la maison, et rencontrer son futur mari, Raoul, aussi fou qu'elle d'architecture victorienne et de jardins à l'anglaise,

Trellanack, la maison qui vivra... Parce que c'est un roman qui finit bien. Of course !

Napier House, à Londres, tapissée de papiers peints William Morris, maison on ne peut plus victorienne, la maison qui mourra sous la pioche des démolisseurs. Et où les deux héroïnes vivront leurs aventures.

Et enfin, le fantôme de Milton Magna, la demeure des Wallace, dans le Wiltshire - les héros de "L'amour comme par hasard" (je n'aime pas du tout ce titre, la traduction littérale du titre anglais aurait été beaucoup plus intéressante, "De l'art perdu de garder un secret") - la maison incendiée d'Inigo Wallace.

Vers la fin du roman, deux personnages historiques, Brian Jones et le professeur Nikolaus Pevsner, (historien de l'art et de l'architecture, d'origine juive allemande, réfugié en Angleterre en 1934), se rencontrent dans le salon de Napier House et évoquent la destruction de l'arche d'Euston.

A ce moment-là, j'ai eu beau chercher des explications sur cette arche sur le net, je n'ai rien trouvé.

***

Et puis, récemment, j'ai repris un autre roman anglais que j'aime beaucoup, à la biblothèque, de Mary Wesley, "Une fille formidable", au titre original beaucoup plus mystérieux, pour moi, "Part of furniture". Ou l'histoire de Junon Marlowe, jeune fille de dix-sept ans dont la mère part se remarier au Canada, fin 1941. Un jour d'hiver, en plein Blitz, elle accompagne deux amis d'enfance dont elle est amoureuse à Londres, au train qui va les emmener vers la guerre et leur lieu d'instruction. 

Elle les quitte à la gare de Euston, munie de deux fois dix shillings, hésite entre un taxi et un métro, se retrouve prise dans un bombardement, et est sauvée par Evelyn Copplestone, ancien combattant gazé en 14-18.  Il a juste le temps de lui offrir de partager une bouteille de whisky, d'écouter sa brève histoire d'amour -elle n'a ni envie de partir au Canada ni envie de vivre avec sa tante, Violet Marlowe, engagée à la Croix-Rouge- elle veut rester non loin de Jonty et de Francis. Sentant que Junon aura besoin d'aide, sachant sa mort proche, il lui remet une lettre cachetée pour son père, Robert, à Copplestone,

Et la mort d'Evelyn pendant la nuit, la fuite de Junon, paniquée, l'accueil plutôt froid de sa tante Violet, une découverte terrible, le vol d'un manteau en peau de mouton retournée brodé, et la lettre d'Evelyn à remettre à son père, vont pousser Junon à vendre son ticket pour le Canada et se rendre à Copplestone, dans les Cornouailles, où elle sera accueillie pour ce qu'elle est, une fille mystérieuse, mais formidable, et qui aime la vie à la campagne. Et qui sait traire les vaches, et tenir tête à un fermier au sale caractère.

Et qui y accouchera de jumeaux, Inigo et Presto...

J'avais là un indice précieux, la gare d'Euston, et cette fois, Wikipedia m'a éclairée sur l'arche qui précédait l'entrée de la gare,

(bon ben, mon ordi m'interdit de créer des liens vers wikipedia... Ffffff

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gare_d'Euston#L.27ancienne_gare)

Une fille formidable

Euston station 1850

entree Eusten station

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Commentaires
A
Je ne connais pas encore Eva Rice, mais je connais bien Mary Wesley, que j'ai découverte avec "Une fille formidable", sans doute après un article de presse qui parlait de cette dame lancée dans l'écriture à 70 ans.<br /> <br /> J'ai beaucoup aimé ce livre, et ai lu dans la foulée tous ceux qui étaient parus auparavant, et qu'on trouvait alors plus ou moins facilement en bibliothèque ; j'ai dû longtemps chercher "Sucré, salé, poivré", et n'ai pas été éblouie, c'est le seul qui m'ait déçue...<br /> <br /> Ces romans ont peu à peu disparu des rayons, et y reviennent avec la nouvelle édition d'Héloïse d'Ormesson.<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai découvert, bien plus tard, que Mary Wesley avait d'abord écrit pour la jeunesse, mais ce n'est pas traduit, et que le premier roman que j'aie lu d'elle, était son dernier...<br /> <br /> <br /> <br /> Dans le genre de romans du Blitz il y a ceux de Robert Westall, que vous pouvez lire en anglais et qui sont excellents, mais ils sont parus, en français, dans des collections pour la jeunesse.
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M
Bravo pour votre recherche...<br /> <br /> J'aime aussi trouver la bonne question à poser, celle qui enfin fournit une réponse...<br /> <br /> Quant à Junon Marlowe, elle est "une fille formidable", elle n'est pas ce qu'on pourrait croire, juste "a part of the furniture", une partie du mobilier...
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P
N'est ce pas Georges le prénom du futur pasteur???? Je sais que c'était une fratrie de 7 enfants.<br /> <br /> J'ai trouvé une chanson de sarah/Merrywell.<br /> <br /> <br /> <br /> https://soundcloud.com/quercus-baker-street/cherry-merrywell<br /> <br /> <br /> <br /> Ce récit m'a donné envie de manger du cake....
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Variations de regard
Variations de regard

Quartz Rose ou pas, je suis toujours Pivoine... Me revoici, avec, pour fil conducteur, des souvenirs de Bruxelles, des balades en d'autres lieux. Donc, musardons ensemble, un peu au hasard, nous verrons bien où nos pas nous mènent

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