"Un smartphone à la mer!"
Je n'ai pas grand-chose à raconter.
C'est peu.
Le train-train... Mais deux jolies excursions à Uitkerke... L'une sous un ciel absolument bleu, l'autre dans la brume.
Visites à la bibliothèque, courses dans un magasin bio, farfouilleries diverses (où je ne trouve pas vraiment mon bonheur, c'est-à-dire, la vaisselle de Boch, qui se vend maintenant sur internet, en moyenne, 30 euros pour (moins de dix) assiettes ou tasses et sous-tasses)... Ordre dans l'appartement (j'essaie d'éliminer des livres, mais c'est un pari difficile). Bref, rien de passionnant. Je veux dire, rien de passionnant à écrire.
Du moins, à partager avec les lecteurs.
Il a fait splendide pendant au moins une semaine, un temps pas vraiment de saison, mais cela devrait changer d'ici la semaine prochaine (mince, si je commence à parler météo...)
Samedi, je vais manger chez mon fils. Enfin, il m'a invitée... Je vais peut-être essayer de revendre quelques livres chez Pêle-Mêle. Sinon, ce sera pour une boîte à livres. Enfin, non... pas tout.
***
Pour Dalva (et d'autres)
Lui au printemps, elle en hiver (téléfilm).
Jeanne (Ludmilla Michaël) a 57 ans, est divorcée et a deux enfants, un fils "chef" cuisinier au Vietnam, une fille médecin aux urgences. Elle vit seule à Bordeaux et travaille comme cadre dans une entreprise pharmaceutique où ellle est très appréciée. Mais l'entreprise a entrepris un plan de restructuration, malgré des bénéfices croissants. Elle sera dans la première "charrette", et mise en pré-retraite.
Le jour où elle apprend la nouvelle, sous le choc, elle prend sa voiture et file vers Arcachon. Sa fille l'appelle sur son portable (pour lui demander d'aller chercher son petit-fils le lendemain midi à l'école), et Jeanne promet de la rappeler. Elle se promène sur le port, et quand elle rappelle sa fille, elle laisse accidentellement tomber son smartphone dans le bassin.
Et c'est là que ô miracle! Un navigateur lui adresse la parole, (c'est le troisième téléphone de la semaine qui tombe à la mer) elle lui demande si elle peut téléphoner... Va au bout de la jetée dans une cabine pourrie... Il lui ouvre la porte bloquée, elle le remercie, puis part se promener et va passer la nuit à Arcachon... Le lendemain matin, au petit déjeuner, son mariN de la veille est au bar et vient lui parler. Il lui demande de l'amener à Bordeaux et sur la route, elle lui raconte sa vie en roulant "dangereusement". Arrivée près de l'école de son petit-fils, elle lui dit au-revoir, et juste avant de la quitter, il l'embrasse.
Dans ce téléfilm, les enfants sont pleins de sagesse (le petit-fils de Jeanne et le fils du héros). Le petit-fils voit la scène et dit à sa mère "mamie a un amoureux..." (Mais non répond sa mère, elle est trop vieille - charmante enfant!)
Sa fille lui annonce que son mari la trompe et qu'ils vont entamer une thérapie de couple. De plus en plus, on se rend compte que la fille est complètement égoïste et ne pense à sa mère que pour se plaindre, ronchonner et se faire aider.
Entretemps, Jeanne met sa "remplaçante" plus jeune au courant de ses affaires. Puis, elle retourne à Arcachon, curieuse, sans doute, de revoir son marinier, mais elle l'aperçoit avec une jeune femme et un petit garçon. Elle repart seule, en traversant les étendues de pins et de forêt. Puis dans un village, elle fait une embardée pour éviter un chien sur la route et c'est l'accident. Elle se retrouve à l'hôpital avec une minerve et une entorse - mais elle a la vie sauve. Et ! Surprise! Son "amoureux" vient la voir avec un bouquet de fleurs. (Il a lu l'annonce de l'accident dans un journal local). Mais comme elle aperçoit sa fille, elle lui demande gentiment de partir. Avec son bouquet de fleurs.
(C'est le bouquet de fleurs qui me turlupine là-dedans, il n'a pas beaucoup de chances quand il lui offre des fleurs).
Plus tard, retournée chez elle... Elle a la surprise de l'entendre sonner chez elle (il est allé à sa rencontre devant l'école de son petit-fils et le garçon, pas bête, lui a donné l'adresse de sa grand-mère...) Et c'est le grand amour.
(On ne voit ça que dans les téléfilms pour soixantenaires nostalgiques).
Je vais résumer... La mise en pré-retraite ne se passe pas bien, avant qu'elle ne tombe sur des preuves que son employeur licencie pour faire du profit... (Tu m'étonnes!) Sa fille découvre qu'il y a un homme dans la vie de sa mère et elle ne le prend pas bien du tout (quelle peste tout de même!) Son ex-mari (remarié) voudrait bien repasser une nuit avec elle de temps en temps, mais elle lui dit qu'elle a rencontré quelqu'un.
Pour sa famille, un homme qui a abandonné un travail fixe, pour s'acheter un bateau et vivre dessus n'est pas vraiment un amant à sa hauteur.
Elle hésite, parce qu'elle voit la différence d'âge (elle 57 ans - lui la petite quarantaine sans doute, on ne connaît pas son âge). Tandis que lui est très sûr de ses sentiments. Mais finalement, tout va bien se terminer... Je ne vais pas dire comment, pour ne pas (spoiler).
Vu comme ça, cela ne semble pas exceptionnel, mais c'est assez bien joué. Et agréable.
Mais tout ce que je puis dire, c'est que jamais au grand jamais, je ne suis tombée sur un beau marin ténébreux en visitant des ports de plaisance. Il est vrai que je n'ai jamais laissé tomber de smartphone dans l'eau. Tout ce que j'ai gagné, en me baladant à Nieuport... c'est de me prendre les pieds dans les fils de canne à pêche, alors que je faisais un bout de G.R. (...) Les pêcheurs ne sont pas toujours aimables (ceux du Rouge-Cloître, en bordure de la forêt de Soignes, à Bruxelles sont particulièrement désagréables avec les promeneurs).
le soleil perce au-dessus des polders, à Uitkerke.
Blankenberge, version Spilliaert.
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