Trouve-moi. Cadence (André Aciman)
Cela ne va pas être facile de parler de cette lecture.
Je voudrais m'attacher plus spécifiquement à un chapitre du livre. Il y en a quatre, correspondant à trois histoires distinctes, mais bien entendu, reliées entre elles.
1. Tempo
2. Cadence
3. Capriccio et
4. Da Capo (épilogue).
C'est un des livres que j'ai achetés chez Tropismes, ne sachant pas très bien ce que j'allais y trouver (sauf dans "Plus tard ou jamais", réédité sous le titre anglais, en livre de Poche, Call me by your name - comme dans le film homonyme).
J'ai commencé à lire Tempo, le premier chapitre, le soir du 24. J'ai été prise par ma lecture (en résumé, c'est la rencontre, dans le train qui va de Gênes et Florence à Rome, par le père d'Elio, le héros, d'une jeune femme prénommée Miranda).
Et puis, samedi matin, très tôt, j'ai repris le livre, et entamé le deuxième chapitre, Cadence. Cela commence par une rencontre, dans un concert, dans une église, à l'entracte, entre Elio (pianiste, professeur et vivant à Paris), et Michel, (plus âgé). Ils se plaisent, entament une liaison, mais ce n'est pas de cela que je vais parler.
Il est beaucoup question des pères et de musique dans ce chapitre. Leurs pères et la musique forment l'essentiel des conversations entre Elio et Michel.
***
Environ deux ou trois semaines après leur rencontre, Michel emmène Elio dans une maison de campagne aux environs de Paris, que lui a léguée son père. Et là, il lui soumet une partition - écrite sur du papier de mauvaise qualité - les portées ont été tracées manuellement - par un certain Léon, qui a écrit et légué cette oeuvre au père de Michel, Adrien (le pianiste qui a cessé de jouer, on ne sait pourquoi). Datée et dédicacée le 18 janvier 1944.
Elio va déchiffrer l'oeuvre, la "comprendre", (elle recèle des surprises), et tous les deux vont essayer de savoir qui était Léon. On a donc affaire à une véritable enquête et c'est tout simplement passionnant. Enfin, moi, cela m'a passionnée (contrairement aux "critiques" sur Babelio o;)
Elio identifie d'abord des phrases musicales d'un concerto pour piano de Mozart, (et une Cadence du concerto en Ut mineur) - puis la sonate Waldstein, de Beethoven, avec une Cadence, (lien vers la définition sur wikipedia) que Léon (dit "le Juif") a collée à Mozart (ouf!) et (sur la partition), suivent les notes d'une ancienne prière juive en araméen, le Kol Nidré, une prière récitée le premier jour de Yom Kippour. Bref, je résume. C'est palpitant.
Ensuite, Elio et Michel vont tenter de savoir qui était Léon, en suivant plusieurs pistes (un ancien condisciple d'Adrien au lycée J.? S'agit-il du lycée Janson de Sailly?) C'est peu probable). Après plusieurs recherches, Elio finit par identifier qui était Léon, Ariel Waldstein, un pianiste et violoniste, déporté et assassiné en 44.
Voilà.
C'est compliqué à résumer, car ce sont des notions qui ne me sont pas familières. J'ai dû régulièrement regarder sur internet pour comprendre (et mémoriser) ce que je lisais - comme ce que signifie Da Capo - c'est une indication sur une partition, D.C. Qui signifie qu'on retourne au début du morceau ou à un passage antérieur.
Après ce chapitre, je me suis interrompue, car je lisais trop vite. Et j'ai un peu attendu avant de terminer le livre - dont la fin plaira sûrement au lectorat de Plus tard ou jamais o;)