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Variations de regard
23 juillet 2017

Crupet - Bouillon - Orval - Rossignol, juillet 2017 (1)

cimetière de Crupet

Cimetière de Crupet

Cimetière de Crupet

Cimetière de Crupet

 Cimetière de Crupet, contrastes

Nous sommes d'abord passées par Crupet, où j'étais déjà allée, où il y a une grotte résolument kitsch, accolée au cimetière, une grotte dédiée à Saint-Antoine, qui fut édifiée par le curé de Crupet, au début du XXème siècle, avec l'aide des villageois. Nous avons mangé nos sandwiches sur un petit banc, dans un coin arboré du cimetière. Je n'ai pu m'empêcher de penser au premier volet de la série de la 7ème Compagnie - quand le sergent-chef Chaudard mange avec ses hommes dans un cimetière !

La Rose, qui a vécu dans la région, ou pas loin, visitait la grotte quand elle était enfant, et en avait très peur. Je comprends ça. C'est tout simplement hideux.  On peut entrer dans la grotte côté cimetière, où il y a un diable vilainement représenté avec ces traits que l'on a qualifiés longtemps de "sémites", qui s'oppose à un enfant de choeur, puis il y a un petit escalier qui descend vers le fond de la grotte, où est représenté Saint-Antoine (ne me demandez pas en quoi réside la tentation de Saint-Antoine, je n'en sais rien, ce que je sais, c'est qu'on invoque Saint-Antoine si l'on perd des objets o;)

Je connais quelqu'un qui l'invoque souvent o;))) (ce n'est pas moi!)

***

Une marche Adeps ayant lieu, le premier ou le deuxième dimanche de  juillet, à Rossignol, en Gaume, organisée par l'asbl que mes neveux ont fondée, est un prétexte pour aller passer un week-end dans la région et loger à l'hôtellerie de l'Abbaye d'Orval.

Je ne vais pas dire qu'on y mange bien (cette année, il y avait surtout du pain, du fromage et des pommes, cela, c'est plutôt bon, la bière de table aussi, excellente, délicieuse, beaucoup moins forte que celle du commerce et spécialement brassée pour les moines et les hôtes de passage) - et du blé Ebly à presque tous les repas (moins une fois de la semoule et un soir des pommes de terre), mais on y est bien. Enfin, moi j'y suis bien.

C'est plus austère qu'à Hurtebise, mais cette année, où il faisait beau, c'était vraiment merveilleux.

jardin de pierres3

jardin de pierres1

les pommes du petit déjeuner

C'est un lieu hors du temps, je ne dirais pas loin de tout, car on est vraiment tout près de Florenville, que j'aime beaucoup. C'est le lieu même du silence, hormis le cri des hirondelles, (que j'adore) et de temps en temps un avion ou le grondement lointain (très lointain des voitures et des motos), et j'apprécie.  Outre les parloirs et les salles de réunion, il y a un jardin pour les retraitants (avec des tournesols covoiturés -par nous!- depuis Bruxelles! J'espère qu'ils se portent bien...) et un Jardin de Pierre, d'inspiration japonaise, très zen, où pratiquer la marche méditative (o;) ou encore, où s'asseoir (ce que je préfère, je ne suis pas très "marche méditative")

Il est ceint d'un cloître, où sont apposés des vers extraits des poèmes d'Eugène Guillevic, que je ne connaissais guère.

Un des moments que je préfère, à Orval, c'est la fin de l'Office du soir (à 20 heures, Complies). On éteint les lumières, seul le vitrail de Notre-Dame d'Orval est éclairé et trois moines chantent le ==> Salve Regina cistercien (cela me donne la chair de poule).

==> Salve Regina par les moines de la Grande Chartreuse.

Puis, il y a un temps de silence, et le gong sonne plusieurs fois, dans un léger souffle. C'est le moment de silence absolu, dans l'abbatiale, relativement obscure, un moment où l'on se retrouve vraiment en face de soi-même, où l'on peut se demander ce qu'il y a véritablement au fond de soi. En-deçà des couches et des alluvions liées à la vie, à l'histoire personnelle, au caractère, au bruit du corps (le sang qui circule, etc.) et de l'humanité.

C'est le moment que je préfère... Quand je sors de là, je me sens totalement en paix.

Une amie m'a écrit à ce propos... Si c'est là que tu te sens le mieux, arrange-toi pour y aller le plus souvent possible.

Je crois que cela s'impose. Bien que, parfois, je ne me comprenne pas moi-même.

***

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Commentaires
N
Je ne suis allée qu'une seule fois à Orval, c'était en juillet, il a fallu rallumer le chauffage, l'hôtellerie était pleine, beaucoup se connaissaient ... Orval me fut donné le dernier jour lorsque j'ai pu (enfin) m'asseoir sur un certain banc et que le silence fut revenu. <br /> <br /> Quant à la vocation monastique, elle est, pour moi qui fut élevée dans la haine des curés, du domaine de l'évidence malgré ses difficultés et ses échecs.
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Variations de regard
Variations de regard

Quartz Rose ou pas, je suis toujours Pivoine... Me revoici, avec, pour fil conducteur, des souvenirs de Bruxelles, des balades en d'autres lieux. Donc, musardons ensemble, un peu au hasard, nous verrons bien où nos pas nous mènent

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